Quelques notes sur l’addiction

Temps de lecture : 7 minutes

Cet article est extrait d’une série d’articles (en l’occurrence le premier) mettant en avant mon parcours que j’ai réalisé pour sortir de l’addiction.

Il y aurait sans doute trop chose à parler au travers d’un simple article pour tout dire les éléments qui me viennent en tête. En effet, il n’est pas simple d’y aborder ces éléments sans voir le visage de personnes non-concernées s’altérer enclenchant un certain nombre de préjugés. La honte ne m’habite pas, j’en tire une force au quotidien pour des raisons suivantes : je suis alcoolique et polytoxicomane. À partir de ce moment où j’ai écrit ces deux mots : les visages tombent comme des masques qui me voient depuis près de deux ans et demi d’une nouvelle vie. Si certains ne comprennent pas vraiment, ce n’est pas bien grave. Pour cause, la vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, de paix et de liberté (dans le sens du texte). Si certains peuvent comprendre, je pense qu’il y a eu une résurrection : une vie où la mort m’attendait à tous les carrefours et désormais une vie où je suis entièrement maître de ce que je fais dans les limites possibles.

Certains verront certainement des références bibliques dans l’idée de résurrection, mais l’idée se résume au fait que j’étais comme de nombreuses personnes dans mon cas, c’est-à-dire des morts-vivants. Je me tuais à petit feu et chaque jour qui passait, cela se résumait à approcher au plus près d’un basculement qui emporte trop de personnes. Pourtant, nous étions jugés par la société qui ne voyait qu’au travers de cela : un vice et un choix. Or, la société sous la fusion des lobbies de l’alcool et du dogmatisme prohibitionniste en ce qu’il concerne les drogues a fait que de nombreuses personnes de mon entourage ou des connaissances n’y ont pas survécu. C’est un drame pour de nombreuses familles et les proches.

Quand je repense également au début d’overdose que j’ai faite en 2017. Nous ne sommes pas dans une fiction comme Scarface, mais des éléments vécus. Cela change toute la donne.

Certains diront que j’étais responsable de mon acte et que je dois en assumer les conséquences. Or, j’ai appris qu’on ne choisit pas sa maladie, mais on choisit son rétablissement et la force d’en sortir. Mais voilà, si l’avant de cette sensation d’en crever et de n’avoir pas grand-chose à faire peut étonner, elle n’est que le résultat d’une consommation qui était déraisonnable à l’image des cravings. Cela peut paraître anecdotique, mais la force que j’en tire régulièrement me permet de surpasser, mais surtout d’admettre que je suis un survivant de la drogue, comme certaines prostituées sont des survivantes du proxénétisme. Dans ces sens, je vois très bien que j’ai perdu de nombreux amis et des connaissances tant dans mon parcours de polytoxicomanes autant en-dehors qu’en dedans du rétablissement.

Au travers des nombreuses cures et hospitalisations à répétition que j’ai faites, j’ai vu une réalité différente que l’on nous montre que très rarement : des personnes abîmées physiquement et psychiquement.

Cela me permet de regarder dans le rétroviseur, je remarque un parcours réalisé de différentes manières. J’ai fait des structures à la chaîne sur différents formats et différentes méthodes. Je crois et j’en suis persuadé que tant qu’on n’a pas touché le fond, le fait de “suicider” graduellement au travers de la consommation de produits divers prend un véritable sens. Je suis arrivé au plus bas lors de ma dernière rechute. J’ai compris que j’étais malade. J’ai admis que le combat était terminé d’avance. J’ai capitulé et j’ai enchaîné sur une nouvelle vie.

Je vois aussi le violent sevrage au Tramadol que j’ai fait dans des structures de soins, je me dis aussi que j’ai échappé à des doses qui s’avèrent être létales pour de nombreuses personnes, notamment lorsqu’on voit la crise des opioïdes aux États-Unis d’Amérique. Loin de là, j’en ai particulièrement bavé, mais j’ai pu regagner ma liberté. Cette dernière aura été arrachée aux termes d’une grande souffrance dans le cadre d’un sevrage à sec (chose que je recommande à personne, mais de le faire par paliers en lien avec une équipe médicale) fait à l’Hôpital, puis en clinique. Si je regrette méthodiquement la forme du sevrage qui laisse des séquelles psychologiques, les résultats sont bénéfiques. Aujourd’hui, je ne peux plus toucher un seul opioïde au risque de sombrer dans l’addiction (active) avec un effet domino avec les autres produits. Cela apparaît comme un piège, mais lorsque j’ai des douleurs, je suis obligé de prendre sur moi. Les autres médicaments non-opioïdes n’ont aucun effet. Le paradoxe se retrouve dans un choix cornélien : rechuter ou être libre, mais souffrir. J’ai choisi la seconde option, la liberté vis-à-vis de l’addiction (active) n’a pas de prix.

Je sais très bien qu’au travers d’une société où le fait de dire des vérités soulève de nombreuses questions et le dire risque de détourner les personnes d’un regard et de créer une certaine forme de jugement sur ce que nous étions, mais aussi que nous sommes actuellement. Or, il semble conscient que je vis au travers d’une véritable épée de Damoclès. Beaucoup d’entre vous ont une image clairement négative de celui qui a des problèmes d’addiction. Pourtant, l’alcool tue entre 40 et 50 000 personnes. Il semble conscient que ce problème s’avère résider comme un problème de société, dont il faut faire face. Je le sais bien, l’image qu’on a du toxicomane ou de l’alcoolique s’avère fausse tout comme les différentes pathologies psychiatriques. Clairement, on appelle cela la “psychophobie”.

L’inclusion s’enracine objectivement comme une véritable chimère. Aujourd’hui, la société française telle qu’elle véhicule son image apparaît comme grotesque, dangereux et caricaturale. Au travers de mon expérience, l’idée même de ce qu’il nous arrive peut surprendre les personnes tout comme de la métamorphose qui s’y accompagne. Aujourd’hui, je suis en mesure de narrer une expérience, de mettre sur un article : l’idée de soutenir qu’il existe une vie après la consommation et tous les drames qui s’y accompagne.

Pourtant, les personnes sont nombreuses à rester dans l’idée d’une vision où nous étions avant. Or, on peut dire que la société française ne nous a pas aidé, pire elle continue de nous juger sur ce que nous étions et non pas ce que nous sommes devenus. En effet, le parcours du combattant pour sortir de ce couloir de la mort en dit long. J’étais condamné à mort à court terme au travers de ma maladie.

Au moment où l’on traite de “l’affaire Palmade” en raison de sa consommation de produits stupéfiants ayant entraîné un accident de la route, je remarque qu’à aucun moment donné, il est question d’un plan de sortie à grande échelle pour les toxicomanes. Certes, chacun est responsable, mais ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de s’occuper d’un problème de santé publique, mais au ministre de la Santé. Or, les différentes politiques de santé publique concernant la COVID-19 sont déjà lamentables. On se doute bien d’une chose : face à une situation qui commence à déraper avec la “démocratisation” de la cocaïne, l’idée s’avère d’aller à la racine du problème, c’est-à-dire vers la demande afin d’assécher l’offre permettant de fermer progressivement les “fours”.

En partant de ce constat élémentaire, je constate qu’en lisant les articles de la presse, je me rends bien compte de la problématique qui s’amplifie chaque jour. Déjà que la Macronie plane en permanence, mais sur cette question-là, elle se situe entre Pluton et la Ceinture de Kuiper. Il y a une déconnexion de la réalité absolue. Dès lors, nous voyons très bien où se range ceux qui dirigent le pouvoir, c’est-à-dire vers le populisme rance pour grappiller des voix toujours plus conservatrices et réactionnaires.

Hélas, ils ne peuvent pas comprendre l’idée même qui aboutit à sombrer dans l’alcool et dans les différentes drogues. Chaque vécu apparaît comme individualisé. Chaque organisme n’accroche pas toujours aux différents produits. Nous ne sommes pas tous égaux devant les différents produits. Chaque vécu impose une approche différente. Pourtant, la psychiatrie est la parent pauvre de l’Hôpital, et l’addictologie s’avère être la dernière à recevoir des deniers dans l’assistance publique. L’état misérable des services d’addictologie en dit long.

Au moment où les beaufs et autres incultes veulent une ville propre, notamment en ce qu’il concerne les différents trafics de drogue, mais sans changer les règles alors je ne peux dire : leurs idées sont les héritières d’une certaine forme de stalinisme au travers du degré zéro de la connaissance en addictologie. Or, je ne parle pas de degré Celsius, mais bien de Kelvin. Autant dire qu’ils sont dans une guerre qui ne sera jamais gagnée où de nombreuses personnes périront. Là où un trafic est démantelé, un autre trafic se crée. On appelle cela le capitalisme. Or, Emmanuel Macron le glorifie sous le nom de “capitalisme populaire”. C’est exactement ce qu’il fait au travers de l’hypocrisie.

Ainsi, les riverains de l’Hôpital Lariboisière veulent aussi revoir des seringues au sol comme si de rien n’était. Je n’aimerais pas habiter dans leurs porcheries. Quant aux différents campements à Stalingrad gangréné par le trafic de Crack (de la cocaïne basée à l’ammoniac), ils hurlent de slogans divers. Pourtant, ces petits bourges n’ont pas réalisé la détresse d’être en manque de Skenan, Méthadone, de Cocaïne ou encore du Crack. Ils veulent juste un quartier nettoyé au Karcher comme le disait Nicolas Sarkozy. Il s’agit pour ces personnes n’ayant que l’individualisme méthodologique que de regarder au bout de leur nez et pas plus loin. L’égoïsme absolu, le sécuritarisme et la gentrification s’imposent.

Les salles de shoot sont une alternative objective pour diminuer la consommation et donner un cadre pour ceux qui sont adeptes de la RDR (Réduction Des Risques). En effet, pour les usagers de produits stupéfiants, une question se pose. Faut-il se droguer dans des endroits avec un contrôle médical ou dans les toilettes devant l’Hôpital où se trouve d’ailleurs des équipements DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) ? Cette approche permet de mieux comprendre non pas une fiction où il n’y aurait aucun malade, mais bien une réalité à laquelle il faut s’y confronter. Ce n’est pas par plaisir que des personnes consomment des produits, mais bien parce qu’il s’agit d’une maladie. Oui, il faut le dire à ces personnes qui déploient des banderoles : la toxicomanie est une maladie chronique comme le diabète. Mais les soins permettent de la maîtriser, l’un par un arrêt de la consommation (qui peut être viser comme objectif) au travers d’un encadrement thérapeutique et l’autre par des médicaments. Ainsi, l’assèchement de la demande permet d’agir sur l’offre. Si la demande baisse, l’offre s’assèche.

Quand j’écrivais l’article disant que nous étions victimes de la politique pénale et répressive pour ne pas dire des “vaches à lait” afin de diminuer toujours plus les libertés individuelles et de semer une idée dangereuse à savoir une loi pour empêcher tous les cartels de drogue. Mais, voilà nous ne sommes plus des victimes d’une maladie, mais bien des acteurs des différents cartels de drogue. En s’en prenant aux victimes : Gérald Darmanin et sa flicaille veulent éradiquer les consommateurs en les mettant soit dans des prisons où la drogue circule, soit dans des Hôpitaux ou cliniques psychiatriques en leur faisant une guerre sans scrupule. Cela ressemble étrangement à la prohibition américaine où l’alcool était interdit. Aucune de ses méthodes n’a été efficace. Il existe différents modèles pour s’en sortir, mais les Hooligans des idées sécuritaires ne jaugent que par la répression et cela apparaît comme un échec répété à l’infini. Plus sectaire que ces gens dangereux ou qu’un macroniste ou même de ses anciens collègues comme Cazeneuve, Valls et consort, il n’y a que la mort au bout du chemin. C’est bien ça le problème et personne n’y trouve rien à redire. La prohibition tue des innocents.

Le patronisme, pierre angulaire du macronisme

Temps de lecture : 4 minutes

Cet article est extrait d’une série d’articles (en l’occurrence du onzième mettant en avant mon parcours militant et mon cheminement intellectuel pour en arriver à ce que je suis devenu au travers d’une vision clairvoyante. Les analyses peuvent être subjectives et objectives.

Le patronisme s’avère reposer comme un mouvement politique s’inscrivant dans une radicalisation du patronat. Ce néologisme ou barbarisme selon la langue française permet de mieux résumer la dynamique inscrite dans le mouvement néolibéral au travers des différentes tendances. En effet, nous nous rendons compte qu’au travers des années qui filent, les différents courants néolibéraux s’inscrivent à soutenir un programme spécifique : celui du patronat. À partir de cette perspective, il semble nécessaire de souligner que le programme de ces partis politiques élus par les urnes peut sembler différent, mais il s’agit dans les faits celui de l’UPA, de la CGPME et du MEDEF. Ce n’est pas un hasard.

Le syndicalisme est considéré comme du terrorisme par les patronistes. Cela permet de soutenir des thèses particulièrement dangereuses pour les travailleurs. Le patronisme rêve d’une société sans syndicats. Avec du recul, vous savez à quoi ressemble cette société : la dictature. Dans une vision où je défends le syndicalisme de classe comme émanation du corps politique, je ne crois pas à la social-démocratie et encore moins son enfant à savoir le social-libéralisme.

Depuis que je fais de la politique et que j’ai ingurgité de nombreux livres, j’admets honnêtement que ma préférence va pour la démocratie ouvrière loin de faire la démocratie comme un véhicule pour satisfaire les besoins du patronisme. En effet, le programme de déréguler l’économie afin de satisfaire une classe précise en dit long.

Dans ce sens, il convient de combattre le présidentialisme afin d’aller vers une sixième république objectivement parlementaire et d’en finir avec la monarchie républicaine. Il semble nécessaire d’écarter le président de la République du Parlement. Quand on est en faveur du parlementarisme : on le défend. Or, le mouvement patronal au sein de ses nébuleuses politiques intervient dans les fondements d’une idée abstraite : le travail coût cher et le dividendes sont un investissement. Autrement dit : l’idée de préférer les actionnaires à ce qui font la richesse des entreprises permet sensiblement de voir la radicalité des patronistes.

La Vème République n’a pas été construite pour empêcher une démocrature à la Òrban par exemple. Elle a été construite pour abolir le parlementarisme et restaurer la monarchie. Une vision si chère à De Gaulle, dont sa jeunesse a été faite à l’Action Française. De cette vision, la constitution écrite se faisait à l’image da la chienlit gaullienne. De cette manière, le patronisme peut user encore et encore de l’article 49-3, une question se pose : la constitution fait de vous un constitutionnaliste, mais cet article en l’utilisant fait de vous un opposant au parlementarisme. Le présidentialisme s’avère différent au parlementarisme. Le noter devient nécessaire.

Bien sûr que le gouvernement et la classe dominante sont effrayés par un mouvement de grand ampleur contre les réformes structurelles à la demande de la Commission européenne conservatrice. Au travers d’une apparence de “social” et “nécessaire”, il s’agit avant de protéger les intérêts des mêmes personnes. Je crois sincèrement que le gouvernement et les patronistes s’inscrivent à terme à scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Il semble objectif de rappeler que les différentes politiques successives s’inscrivent dans une même trajectoire. Il n’y a pas de hasard, pas de sursaut en l’espèce, mais le résultat d’un conformisme où l’explication d’une logique macroéconomique les met en dehors de tout matérialisme. De cette manière, le logiciel reste le même et les différences se réalisent à la marge. L’idée phare permet de soutenir dans une vision assez radicale, assez conséquente toutes les revendications du patronat. Aujourd’hui, l’offre politique (car nous consommons de la politique comme un bien ou service) apparaît très faible, les idées se ressemblent : baisse des impôts, taxes (sauf la TVA) et cotisations ; privatisation accélérée pour rembourser la dette ; libéralisation forcée ; répression de toutes les oppositions progressistes.

Au travers de l’utilisation des différents outils de la constitution qui tendent à souligner que les opposants au 49.3 par ailleurs permettant de bâillonner les débats montrent que le gouvernement en minorité absolue souhaite accélérer le patronisme. Cette idée raffermit l’idée de conduire le patron vers la liberté tel le radeau de la méduse. Au travers d’un marché ouvert, l’idée se résume d’avoir la meilleure compétitivité et de baisser les salaires au plus bas pour que finalement cette partie soit gratuite au travers de la survaleur ou plus-value. Je ne serai pas étonné que le gouvernement ramène progressivement les 35h00 vers les 70h00. Il peut aussi faire travailler les enfants au travers de l’apprentissage (mais cela ne compte pas pour la cotisation en termes de trimestres de retraite). Le paysage devient mortifère. Je pense sincèrement que si le mouvement social n’arrive pas à imposer un agenda alternatif afin de fixer les règles alors nous risquons de sombrer dans une misère profonde au travers de la “baisse des salaires” de façon radicale.

Je me suis rendu compte que le Sarkozysme, l’Hollandisme, le Macronisme (LREM ou Re(co)naissance) s’avère la même lignée, la même succession et la même orientation à savoir vers un néolibéralisme radicalisé. Qui sont les patrons qui souhaitent revenir au XIXème siècle ? Dans ces circonstances, il semble nécessaire de souligner qu’au travers de marche de manœuvre différente pour ramener le pays à une vision où il n’y avait pas l’électricité dans les chaumières. Le passéisme, le conservatisme et l’arriérisme deviennent une idée de remodeler la France au travers d’une logique où le droit du travail n’existerait pas, le code du travail non plus, les retraites serait abolies, etc. On se bien compte que chaque proposition réalisée par le monarque soumise ensuite au Premier ministre permet de soutenir les thèses archaïques qui valaient dans un libéralisme pur.

Finalement, vous l’aurez compris : le patronisme apparaît pour les courants qui s’en inspirent, va de pair avec la démonstration qu’une société idéalisée ne peut que reposer sur la spoliation de la valeur par des personnes précises.

Quelques notes sur la grève

Temps de lecture : 8 minutes

La grève relève d’un droit constitutionnel et nombreux antirépublicains  s’en donnent à cœur joie de dénoncer la constitution et ses valeurs. Le séparatisme d’une classe sociale vis-à-vis d’une autre en dit long sur les arguments comme l’adage de l’extrémisme et ou encore des preneurs d’otages.

Le séparatisme antisyndicaliste

Nous le voyons partout, par des partis politiques, des associations, et même des politiciens : le séparatisme antisyndical règne afin de défendre les actionnaires de Total Énergie et Exxon. Au travers des éléments décris dans le Préambule de la Constitution de 1946 : les éléments démontrent une réalité : briser une grève au travers de réquisition s’inscrit dans combattre la République et ses valeurs, la constitution et ses principes.

Qui sont les briseurs de grève ? Des milices patronales, l’extrême-droite ou encore les corporations vichysso-policières. Cela permet de mieux comprendre l’idée qui règne dans ce pays : ah ça ira, ça ira, les actionnaires à la lanterne, ah ça ira, ça ira, les actionnaires on les … Bien sûr, il faudrait repasser à plusieurs reprises, mais lorsque nous voyons les réquisition s’inscrire dans la légalité, mais en opposition à l’Etat de droit, alors on peut se surprendre à soutenir des thèses : le terrain se prépare progressivement vers la fin du syndicalisme et c’est exactement ce que les personnes opposées au droit des travailleurs veulent. Un système où il n’y aurait plus de constitution, car cela entrave clairement le marché. Bref, les pires idées refont surface au travers de l’aide de la Macronie.

L’idée de séparer et aboutissant au “séparatiste” que la loi défend au travers de son ministre de l’Intérieur accusé de viol comme Damien Abbad en dit long. Il s’agit de séparer le “bon travailleur” à savoir celui qui se tait et qui cire les chaussures de son employeur afin d’être payé au salaire plus bas, et même si c’était possible de travailler une partie gratuitement (ce qui est déjà le cas au travers de la plus-value) et l’autre le “mauvais travailleur”, il est syndiqué, il revendique l’application du droit du travail, il fait grève, etc. Autrement dit, chez les “séparatistes” au pouvoir : nombreuses sont les personnes à user des lois quand ça leur chante.

Le national-libéralisme ou le néolibéralisme ouvert porte en eux un projet assez funeste où la cohésion s’éparpille. L’individualisme le plus pur au travers de sa définition “méthodologique” permet de cerner différents faits. Ainsi, il semble constant d’admirer que le processus de convergence entre les différentes droites s’avère en place. En effet, l’idée de se positionner en opposition au droit constitutionnel permet de savoir que tous les ayatollahs des idées proches ou éloignées du président de la République détruiront progressivement les idées républicaines qu’ils prétendent défendre.

L’idée qui règne serait comme le dit si bien l’article de soutenir l’idée que finalement le “séparatisme”, dont nous parlons s’ancre dans un imaginaire assez absurde : lesdits gouvernements et le président de la République souhaitent passer outre les “droits constitutionnels”. Dans ce sens, il convient naturellement de souligner que faire confiance à des personnes qui s’inscrivent dans une “république à la carte” en dit long. Or, défendre la république et toute la république s’inscrit également à défendre le syndicalisme et le droit de grève. Sans cette défense, nous savons très bien où cela aboutit. En effet, le système néolibéral dans le cadre de la construction du marché du travail s’inspire du corporatisme, c’est d’ailleurs à ce titre que nous appelons très souvent le néolibéralisme comme un néocorporatisme.

Une prise d’otages, sans otages

Les conservateurs usent toujours du principe que le fait des grèves, prennent en otage les personnes. Cela rappelle de réelle prise d’otages comme au Bataclan, à l’Hypercasher ou même l’enlèvement d’Olivier Dubois (toujours pas libéré aux mains des djihadistes). Or, dans ces attaques terroristes, une réalité reste cinglante : une prise d’otages s’avère être un crime, dont les éléments passent devant une Cour d’assises et parfois extraordinaire. Mais voilà, la “constitution” serait devenue un organe “terroriste”, car dans le préambule de 1946, elle y indique ses droits fondamentaux. Dès lors, depuis leur canapé ou de leur voiture : les personnes hurlent à la prise d’otage alors qu’ils sont libres. Cela rappelle clairement l’idée principale qui se véhicule dans ce pays : la criminalisation des luttes. S’il n’y a pas d’otages et que les personnes peuvent bouger constamment ou sortir de leurs véhicules : cela montre bien la dialectique réactionnaire pro-séparatiste des personnes de droite et du patronat.

Or, la question de la paralysie des “moyens de production” devrait faire réfléchir de nombreuses personnes qui soutiennent constamment l’idée que les “ouvriers” sont des feignasses. Mais il semble objectif de dire que s’ils ne servaient à rien alors il n’y aurait pas de problèmes pour se ravitailler en carburant. Hélas, ce sont des chaînons stratégiques qui s’inscrivent dans un service privé. Les différentes réquisitions s’inscrivent dans le fait de menacer la Constitution et les libertés syndicales comme le droit de grève. Bruno Retailleau disait qu’il en avait marre de la “gréviculture“. Peut-être qu’il faudrait en premier lieu une forme de “négociculture” de la part du patronat. Pourtant, le patronat reste ferme : aucune augmentation pour ceux qui permettent de fournir des dividendes de l’ordre 2,4 Mds aux actionnaires. Étonnant non ?

Pourtant dans le cadre de Total ou Esso France – ExxonMobil, l’idée phare repose tout de même sur une autre idéologie : il y a plus de personnes à soutenir les prix à la pompe de 2 euros, la hausse de 52 % du salaire du patron de Total et les superprofits réalisés en raison de la guerre en Ukraine au travers de différents contrats en Russie. Un silence assez assourdissant finalement.

Les otages imaginaires

Il semble nécessaire de revenir sur quelques dessins (et desseins) de Plantu pour comprendre la logique actuelle qui s’attaque de la part de nombreux partis, de journalistes et de citoyens contre la République au prix d’un séparatisme avéré contre la constitution. Ils vont du macronisme jusqu’au zemmourisme. Une seule solution : la dissolution de toutes ces organisations antirépublicaines et sécessionnistes !

Les conservateurs et néolibéraux de toute tendance le disent et le redisent sur les plateaux télévisés ou encore sur les réseaux sociaux qu’une grève prend en otage les clients. Les mots utilisés renvoient consciemment à la mise en pratique d’une idée que le syndicaliste tout comme le gréviste serait des “terroristes”. La sémantique s’avère nécessaire : si le syndiqué est un terroriste alors le syndicat est une organisation terroriste. Dès lors, le fait de défendre le syndicalisme serait une forme d’association de malfaiteurs et d’appartenance à une organisation terroriste.

Dans ce sens, bien avant cela, Plantu comparait souvent la CGT aux islamistes comme une obsession constante que nous verrons progressivement dans lesquels lignes. Si ces “caricatures” dites “humoristiques” font tellement fureur chez les conservateurs, cela montre clairement son orientation politique. Nous pourrions en montrer d’autres pour l’exposer de mon analyse, mais au moins, cela aura le mérite d’être assez clair.

Plantu comparant un salarié syndiqué à un islamiste

Au travers du dessin (ci-contre), le dessinateur soutenait la thèse que les opposants au travail du dimanche était tous des islamistes. Cela renvoie à une obsession bien constante : la défense du patronat et celle des thèses de l’extrême-droite. En même temps, cela se comprend.

Il convient de souligner que cet alignement pour un dessinateur renvoie à des dimensions constantes : les opposants sont des islamistes et dans l’extension des terroristes. En effet, la question de l’otage apparaît comme fondamentalement dangereuse, mais aussi se base sur des rhétoriques issues de la dialectique antisémite (ce que Plantu est d’ailleurs). Pourquoi prendre ces dessins comme mise en perspective ? Tout simplement que l’opinion réactionnaire s’en tient à cette idée. Le syndicalisme est vecteur de l’islamisme et la seule solution, c’est de supprimer la constitution pour remettre dans les rails le marché libre, la liberté d’entreprise et surtout de soutenir les actionnaires “quoi qu’il en coûte”.

On notera que Plantu s’était indigné des critiques de son dessin jugeant cela comme une “fatwa”. Cela permet d’en dire long sur l’approche qui s’en fait. Nous comprenons mieux l’idéologie en substance d’une partie de la droite radicale et de l’extrême-droite en association de la deuxième droite.

Dans le cadre de Total Énergie, la position de l’opinion préfère 2,5 Mds de dividendes et une augmentation du patron 51% qu’une hausse du salaire des salariés, car la moyenne (et non le médian) se situerait à 4 500 euros voir 5 000 et puisque c’est l’enchère des patrons, je dirais à la louche 7 000 euros voir 15 000 euros vu l’augmentation du salaire du patron, ça influe sur le salaire moyen. Une différence de taille quand on sait que le salaire médian français oscille vers 1700 euros et que la moyenne est à plus de 2 400 euros. Simple question de vue pour mieux impressionner les beaufs comme chez les Bidochons. Le problème réside dans le fait qu’ils croissent d’année en année pour soutenir les pires thèses : les thèses poujadistes de l’extrême-droite que Macron souhaite mettre en place les réactionnaires au pouvoir.

De nombreuses personnes qui gagnent au-dessus du salaire médian sont en réalité comme eux ils le disent si bien la moitié la plus riche. De nombreuses professions le sont : les infirmières libérales ou à l’hôpital, les cadres, les ouvriers spécialisés, etc. Et si on s’attaquait à leurs différents ce que la caste bourgeoise parle de “privilèges” alors il y aurait beaucoup de choses à dire et à redire. Ainsi, il faudrait supprimer la prime Ségur, supprimer les RTT pour les cadres, etc. Bref, trop de choses à dire et à redire, car nous sommes toujours le privilégié de quelqu’un d’autres. Mais le jour où le gouvernement préféra détruire cet acquis et que vous seriez seul, il ne faudra pas se plaindre.

Ainsi, dans une société démocratique : les personnes usant de leur droit constitutionnel à savoir la grève sont incendiées, insultées et lynchées. Au travers de cela, si les antirépublicains commence à vouloir imposer leurs règles en-dehors de tout cadre légal alors la constitution n’a plus de valeur. Or, c’est justement l’idée qui sublime les réactionnaires : combattre la constitution, combattre les droits des travailleurs et aboutir un règne où l’ordre politique unique règne. En résumé : il s’agit d’un régime autoritaire comme nombre de pays qui ouvre le chemin à une dictature fasciste. D’ailleurs, n’est-ce pas le “parti présidentialiste” qui a voté pour deux vice-présidents lepéniste à l’Assemblée nationale ? La convergence idéologique d’une frange de la population avec le “fascisme” en dit long.

Plantu comparant les autonomistes à Daesh

Dès lors, l’illustration d’un vieux dessin de Loi El-Khomri (ci-contre) considérait les autonomistes comme des terroristes de Daesh ne sachant pas lire, analyser et décrypter. À partir de ce stade de mauvaise foi, Plantu reprend en douce les rhétoriques antisémites comme je viens le citer. Cela paraît conscient que nombreux sont les commentateurs de basse-cour à reprendre. Mais l’analogie tend manifestement à soutenir que les luttes sociales sont islamistes. Ainsi, l’ordre qui doit régner selon le dessinateur à savoir les patrons et l’Église.

Il se traduit manifestement dans l’air du temps une manière de soutenir que le syndicalisme s’avère être du terrorisme afin de renverser la République et sa Constitution. Quand les grévistes sont insultés, c’est la République qu’on assassine. Et justement, de Macron à Zemmour, la République est un vecteur de gouvernance pour mieux la détruire.

Faut-il élargir la grève ?

Concrètement, il semble constant d’élargir une vision face à la hausse du coût de la vie et d’une inflation agressive. Or, les syndicats “jaunes”, c’est-à-dire les syndicats compatibles avec le “séparatisme” que nous venons de décrire ci-dessus. Au travers de cela, le mouvement social connaît un démarrage en trombe, et je pense qu’à titre indicatif : je suis favorable à un élargissement de la grève dans tous les secteurs afin de montrer que les “feignasses”, dont les commentateurs à la radio comme à la télévision parlent tout le temps s’avèrent être la pierre angulaire qui fait tourner ce pays. Je crois que nous aurons uniquement des hausses des droits sans un mouvement social fort et offensif loin des séparatistes au pouvoir et de leurs collègues dans les hémicycles.

Un communisme de combat défendant les libertés individuelles

Temps de lecture : 7 minutes

Cet article est extrait d’une série d’articles (en l’occurrence du dixième mettant en avant mon parcours militant et mon cheminement intellectuel pour en arriver à ce que je suis devenu au travers d’une vision clairvoyante. Les analyses peuvent être subjectives et objectives.

Image par Victoria_Borodinova de Pixabay

Mikhaïl Gorbatchev est décédé ces derniers mois. Il fut le dernier président de l’Union Soviétique. La chute des soviets intervient après 80 ans de pouvoir sur la Russie et les pays satellites, c’est-à-dire des colonies connues sous le nom de République Populaire ou République Démocratique. Nombreux au moment de la chute de l’Union Soviétique ont cru que le marxisme était mort. Le “capitalisme d’état” rigide, froid comme un cadavre n’avait pas fonctionné (comme n’importe quelle forme de capitalisme d’ailleurs). Devrions-nous abandonner le communisme ?

Cette question que mes prédécesseurs se sont posée s’enracine dans un manque de lisibilité. Les crimes commis au nom d’un communisme devaient être punis, mais il n’y aura jamais de punition pas plus qu’un tribunal pour juger les crimes capitalistes. Ainsi, les obscurantistes ont été nombreux à chercher un fin calcul pour connaître les massacres finalement de ce que je vais appeler le “capitalisme d’état”. Il ne s’agira pas de nier les goulags et autres crimes de masse. Pourtant, les revanchards qui voulaient tout vendre pour enrichir une petite minorité ont créé un plus grand poison dans les “ex-pays soviétiques” à savoir une oligarchie. Cela se résume par la vente à des personnes s’étant enrichies comme jamais pendant que la paupérisation a atteint une dimension importante. Oui, les néolibéraux en ayant mis en place une privatisation progressive ont permis à des personnes comme Vladimir Poutine au travers de Boris Eltsine.

Photo by LSE Library on Unsplash

Dans ce contexte, la Russie actuelle n’est pas défendable en tout point. Au contraire, elle s’avère n’être que le résultat d’une grande gabegie où les oligarques vivent le dos des Russes. Au travers de cela, le communisme s’est effondré et les penseurs néolibéraux n’avaient plus d’adversaires idéologiques pour y diffuser le Maccarthysme. Dès lors, il s’est avéré objectivement que sans adversaire, la régression d’une majorité devenait urgente. Au travers de ce focus, le “capitalisme de marché” théorisé par les Chicago Boys et l’École autrichienne devait s’appliquer, car ils avaient réussi à faire plier le “capitalisme d’état”.

Or, d’un capitalisme à un autre, il apparaît objectif de souligner qu’entre un système dérégulé à l’extrême et une économie étatique, il existe un juste-milieu pour sortir clairement du capitalisme lui-même. Ainsi, il apparaissait distinct de voir que la construction d’un “socialisme ouvert” ne pouvait que se fonder sur un débat nécessaire. En effet, près de trente ans après la chute du mur de Berlin et la chute de l’Union soviétique, nous ne vivions pas mieux qu’avant, mais nous allons vivre une véritable catastrophe. En effet, les ayatollahs néolibéraux en Europe au travers des différentes organisations sociétales dirigent d’une main de fer afin de retourner au XIXe siècle. Passéistes, opportunistes, populistes, les Khmers de toutes les tendances néolibérales engrangent objectivement une même finalité terrible que chacun connaît comme l’Histoire l’a démontré à maintes reprises.

Pourtant, la fable capitaliste continue de perdurer. En effet, les adversaires ne sont plus “communistes”, mais bel et bien selon la théorie fumeuse de Samuel Huttington, le choc des cultures, notamment entre les religions. Ainsi, le modèle à défendre pour les capitalistes s’inscrit drastiquement dans une nouvelle aubaine. À partir de ce moment-précis, les axes et les formes de propagande s’orientent clairement moins vers les progressistes, mais vers un “bouc émissaire” afin de monopoliser le débat : l’étranger et le musulman. Il semble nécessaire de faire abstraction qu’au travers de cette diatribe lancée contre des personnes en raison de leur appartenance ou supposée appartenance à une religion. De cette manière, le virage ethno-différentialiste permet de refouler un débat sur des priorités. De telles manières que les différents médias appartenant à des milliardaires s’enracinent à créer des “fausses polémiques” pour masquer une réalité tangible : la pauvreté progresse, la paupérisation s’installe et l’accroissement du capital dans la poche des milliardaires français (comme dans d’autres pays) s’accroît frénétiquement. Au lieu des débats identitaire et sécuritaire, il convient de rappeler qu’une grande partie de la population a faim. Nous sommes dès lors loin d’une France qui réalise ses rêves. Au contraire, nous sommes dans une France qui utilise le mécanisme de la “reproduction des classes sociales”.

Plus de trente ans après la chute de l’Union Soviétique, les communistes et leurs idées continuent de perdurer dans le paysage politique français. La guerre en Ukraine comme certains voudraient voir associé, bel et bien à une idée que “socialisme = Russie”. Or, nous le savons très bien que les boucheries de masse que comportent les guerres. Nul ne voudrait partir et ne jamais revenir. La guerre, ce sont des personnes qui s’entretuent et qui ne se connaissent pas, pour des gens qui ne se tuent pas et qui se connaissent. Quand j’ai commencé à m’intéresser à Rosa Luxemburg, j’ai lu de nombreux textes. Sur le site Révolution et Libertés, j’ai mis une citation raccourcie énonçant que “les guerres sont des phénomènes barbares“. Les différents éléments s’enracinent objectivement dans ce que nous voyons aujourd’hui : le patriotisme et nationalisme européen interrogent. Il semble nécessaire au moment où je vous parle que certaines personnes essayent de nous faire passer pour des “pro-russe”.

Inscription dans une liste Twitter pour créer un fichier de surveillance par un compte “pro-Ukrainien”. WTF ?

Il semble qu’au travers de cela, il existe une détermination, je ne vais pas me répéter, mais lorsqu’on voit ces “petites frappes” sur Internet mettre en place des listes sous-couvert que nous serions des pro-russes.

Nous sommes dans une société où les idées politiques sont teintées d’apparence et les raccourcis politiques apparaissent comme la finalité d’un novlangue. Ce n’est pas parce que Jean-Luc Mélenchon a eu un discours ambigu que toute la gauche est ambiguë. Cela permet de démontrer qu’objectivement nous sommes sous surveillance de ceux qui dans une radicalité extrême tagaient “Ukrain First” comme le slogan de Donald Trump “America First”, dont l’origine remonte à un mouvement fasciste, dont le slogan s’avérait “Britain First”. Or, le poison du nationalisme ne diffère à aucun moment. Il me semble nécessaire de faire la différence entre le patriotisme et le nationalisme. Il faut le rappeler le “nationalisme” s’inscrit dans un véritable poison. La réalité s’avère la suivante : on ne bâtira pas une Europe démocratique et sociale au travers d’un nationalisme de fond. Au contraire, le nationalisme morcelle le projet européen. Le problème réside dans le poutinisme et de tous ses sbires.

Pourtant, Rosa Luxemburg a été assassinée par les nationalistes et les sociaux-démocrates (oui, le SPD, c’est-à-dire le même qu’aujourd’hui). La révolution a été étouffée par un massacre sanglant où les “sociaux-traîtres” de l’époque reprenaient les méthodes méticuleuses d’Adolphe Thiers. Toutes les révoltes ouvrières, les manifestations salariales ont été réprimés par la classe dominante ou les personnes qui se réclamaient d’un “socialisme” afin de réformer l’Etat. Or, ces derniers ont tous manifestement trahis la cause pour laquelle ils militaient. Ainsi, les “socialistes” de gouvernement ne permettent à aucun moment de construire le socialisme. Pire, au travers des renoncements collectifs : ils s’inscrivent dans une lignée assez constante afin de créer une certaine forme de dégoût au sein des salariés qui aboutissent à un effet repoussoir. Cela pousse ces socialistes vers le néosocialisme où Manuel Valls aura été le chef incontesté via le soutien à des personnes qui promeuvent des théories néonazies comme le “grand-remplacement”.

Si Rosa Luxemburg a été assassinée par ceux qui prônaient le “va-t-en guerre” au travers d’un motif que ce serait accélérationniste au travers d’une “Révolution”. Or, lorsque la révolution se présente, les promoteurs de la théorie accélérationniste se rebiffe et réprime clairement le “moment révolutionnaire”. Cela permet de mieux cerner les dessous de la “Deuxième Internationale” qui n’a plus rien de socialiste. Hier, c’était une évidence, aujourd’hui, cela l’est toujours. Le parti qui a assassiné Rosa Luxemburg dispose d’une majorité au Bundestag. Le chancelier Olaf Scholtz apparaît dès lors comme la “deuxième droite”. Il semble nécessaire de faire la différence entre la “droite conservatrice” et la “droite sociale”. Dialectiquement, le SPD est un parti de gauche, mais dans les faits : ils appliquent à la lettre les incantations libérales. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le SPD a formé une coalition avec les “Libéraux” pour former un “feu tricolore”. Il ne va pas changer un programme qui améliorait grandement le quotidien des Allemands. Les pires réformes Hartz I à IV ont secoué un pays en sous-investissement.

Au travers de cette dimension, nous comprenons clairement mieux que la construction du communisme se fera au travers de tous les conservatismes. Oui, il faudra combattre le noyau qui freine les grandes réformes sociales afin d’aller vers une société égalitaire, progressiste et humaniste. De cette dimension, il convient de défendre la République face aux différents courants d’extrême-droite qui se considère comme tel ou des courants qui n’hésitent pas à voter pour l’extrême-droite afin de faire voter ses différentes lois. Ainsi, le communisme de combat (ou révolutionnaire) s’enracine au travers d’une analyse profonde de l’actualité.

Je crois sincèrement dans les libertés individuelles afin d’accroître la démocratie dans tous les pays afin de construire la société communiste de demain. Il semble nécessaire d’aller progressivement vers une rupture avec l’idéalisation de ce que nous voulons construire. Cela passe par une transition objectivement nécessaire des démocraties libérales vers la démocratie ouvrière. Cette dernière repose comme le stade le plus avancé du socialisme respectueux des libertés individuelles et surtout collectives. Il semble nécessaire d’en terminer avec le Maccarthysme afin de le combattre comme nous combattons l’extrême-droite. C’est une réalité qu’il faut voir de façon constante. Le socialisme intervient nécessairement comme la porte de sortie à la barbarie et cela rappelle très bien ce que décrivait Rosa Luxemburg : Socialisme ou Barbarie.

Adieu Volt France, bonjour l’eurocommunisme

Temps de lecture : 8 minutes

Cet article est extrait d’une série d’articles (en l’occurrence du neuvième) mettant en avant mon parcours militant et mon cheminement intellectuel pour en arriver à ce que je suis devenu au travers d’une vision clairvoyante. Les analyses peuvent être subjectives et objectives.

La nécessité de construire un état fédéral européen

J’ai réalisé en vieillissant que la “grande bataille” n’advenait nécessairement pas au niveau national au travers du Parlement européen. Je ne croyais pas à la “souveraineté populaire”, je ne crois pas non plus à la “souveraineté nationale”, mais je crois sincèrement à la “souveraineté européenne”. Or, pour comprendre cette dernière, il aura fallu que je me pose plusieurs fois dans le dilemme du Tramway. Cette énigme en philosophie a la particularité de trouver différents éléments.

Si nous souhaitons créer ensemble un état fédéral européen, il faudra s’interroger sur le concept de “nation européenne” et le “peuple européen”. Très vite, le risque de tomber dans un piège de sombrer dans un “patriotisme” ou “nationalisme européen” guète ces personnes. Il semble nécessaire de trouver une solution également face à la problématique du “régionalisme” au cœur de la transformation d’un “fédéralisme intégral”.

Le “social-libéralisme” ?

Nous le savons très bien, la position vers un “social-libéralisme” apparaît comme abstraite. Il se trouve au travers d’une logique de créer de la richesse pour la répartir. Il est vrai qu’elle se répartit, mais il s’agit dans les faits d’une répartition entre l’état et les classes aisées.

Je ne conçois pas le social-libéralisme comme l’aboutissement d’une politique. Le “socialisme libéral” de Stuart Mill aurait pu permettre une amélioration des conditions de vie, mais c’est l’inverse. Victor Hugo disait déjà que “c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches“. Il semble nécessaire de soutenir qu’en France, le modèle économique ne s’avère pas adapté.

Lorsqu’un parti ne sait pas s’il est de droite ou de gauche alors nombre de personnes pensant à une politique novatrice afin d’aller vers une dynamique européiste ou alter-européiste, cela soulève des questions. En effet, l’idée phare demeure innovatrice : un parti transnational. Or, les lignes restent très libérales en accord avec les principes rétrogrades de la Commission européenne. Le chauvinisme au niveau national s’est transformé dans un chauvinisme au niveau européen. Je me pose de grandes questions sur l’avenir de l’Union européenne. Au moment où sonnent les conséquences liées à l’inflation, il en demeure pas moins que les jours sombres au travers du FMI s’installe progressivement. Les jours seront profondément difficiles à l’avenir. Cela sera le moment véridique de savoir les différents axes que prendra ce parti politique. Au travers des décisions qui seront actées lorsque l’Union Européenne mettra des millions de chômeurs dans les rues alors la question de savoir quel dessein veulent-ils pour l’Europe. L’Europe technocratique des capitaux et des entreprises ou une Europe sociale, solidaire et démocratique.

Le terrorisme et le “grand remplacement”, on en parle ?

Durant la campagne à l’élection présidentielle, j’ai compris que mon adhésion à Volt-France ne pouvait durer dans le temps. En effet, j’étais au sein d’une formation politique, dont le projet paraît ambitieux : établir un état fédéral au niveau de l’échelle européenne. Foncièrement jeune et novateur, je concevais à chaque instant l’idée d’aller plus loin qu’un simple état fédéral. L’objectif de fonder les États-Unis d’Europe apparaît comme un projet novateur, mais sans le progrès, sans l’humanisme et sans identité alors ce dernier ne pouvait n’être qu’un projet de pantouflard. En France, il s’agit clairement de mettre en place une démarcation nécessaire au sein d’un parti : droite ou gauche. Ne pas le faire amène à un parti où le tiraillement se réalise entre conservateur et progressiste, entre droite et gauche, etc. Je ne vais pas faire la morale, mais Zeev Sternhell avait clairement démontré que le fait de se positionner au-delà des clivages ne pouvait aboutir in fine à un mouvement reprenant les codes de l’extrême-droite.

Dans les différentes conversations que j’ai eues au travers des différents groupes WhatsApp notamment, certaines personnes affirmaient qu’il était normal de voter pour Valérie Pécresse. Au nom qu’elle se retrouvât comme “pro-européenne” (au travers d’un filigrane Thatchérien), l’idée du “grand remplacement” pouvait être acceptable. Après tout, le parti Les Républicains était considéré comme la “droite républicaine”. Au nom de cette dernière, une théorie néonazie qui poussait à des attentats (l’attentat de l’île d’Utøya, l’attentat de Christchurch, etc.) aux quatre coins du globe, devenait acceptable. Autrement dit, les conservateurs au sein de Volt-France pouvaient soutenir des “théories terroristes”, car c’était véhiculé par un parti autoproclamé “républicain” dans le nom, mais aussi dans l’esprit. L’idée de défendre l’Europe réside également dans une nature de défendre la démocratie. Or, si l’Europe est libre aujourd’hui et débarrassée du nazisme comme du fascisme, nous le devons à ces personnes qui avaient la fibre démocratique et la volonté de reconstruire entièrement un continent où la guerre avait semé la terreur et les catastrophes. L’Europe ne pouvait pas devenir un continent où continuerait de régner la guerre et les génocides (la Shoah, le génocide de Srebrenica, etc.). Toutefois, le fascisme se rapproche lorsqu’on sait que la présidence du parti “Les Républicains” attire des personnes comme Eric Ciotti, ardent défenseur du nationalisme intégral de Charles Maurras dans sa version modernisée.

Je constate que le formatage réel des grandes écoles de commerce tout comme ceux ayant fait leurs classes à Sciences Po déconstruit l’ancrage de la réalité. Il ne s’agit à aucun moment de souligner que la “communauté Sciences Po” apparaît comme une école qui forme de déconstruction totale d’individus n’ayant aucun ancrage dans la réalité des classes populaires. De telle sorte que les différentes théories politiques soient absorbées par une forme de nihilisme intellectuel. Or, les différents clichés s’enracinent dans une forme de déconnexion absolue entre ce qu’ils disent et ce qu’il se passe, c’est bien le problème. Ils ne savent pas ce qui est de “droite” et ce qui est de “gauche” alors leur faire confiance apparaît nécessairement pour avoir une ligne solide et pragmatique ancrée dans le réel de la vie des travailleurs, des salariés et des étudiants.

Ainsi, les thèses liées à la “lutte des classes” sont mal vues alors qu’il ne s’agit pas de thèses, mais d’éléments pragmatiques opposant les classes entre elles. Lorsque des personnes osent parler également de “reproduction des classes sociales” alors il semble nécessaire d’être vu comme le diable rouge. Les différentes formes s’orientent vers une vision orientée vers le MacCarthysme. Le fait que la droite procède au travers de différents mécanismes visant à créer la terreur rouge. Cela oriente nécessairement vers une approche clairement radicale afin de défendre le néolibéralisme et le système du néocorporatisme qui lui est lié. La réaction engendrée au moment où j’ai fait les élections régionales en disait long. Ainsi, au moment des élections législatives, les conservateurs et individualistes tapaient sans cesse sur Jean-Luc Mélenchon, mais rarement sur Marine Le Pen, châtelaine de Montretout. Passons également les différentes formes de racisme omniprésent tout comme le ton condescendant des personnes.

Un barrage de paille face à l’extrême-droite

Aujourd’hui, je regrette d’avoir participé à un “barrage républicain”. Je pense que les éléments macronistes n’ont pas bien compris en quoi résidait le fascisme. De plus sous Gérald Darmanin, il y a une tentative de dissoudre La GALE au travers de mensonges de la DCRI à la demande de la bourgeoisie locale proche des mouvements identitaire. Dès lors, il semble clairvoyant qu’après la tentative de dissoudre Nantes Révoltée qui s’est autodissous pour éviter des problèmes judiciaires, cela montre la vérité des “vrais séparatistes” au ministère de l’Intérieur, mais aussi d’une volonté de couper toutes les voix dissidentes. Cela montre bien que la réalité de ce que représente le macronisme à l’échelle du pays : des scélérats.

Pourtant, au travers d’un communiqué, l’idée d’une petite rhétorique se tient en filigrane : “Nous ne pouvons pas compter sur les extrêmes gauche et droite pour maintenir notre système démocratique en équilibre“. Or, cela démontre le vide abyssal d’une culture militante, l’extrême-gauche réside au travers de Lutte Ouvrière et du Nouveau Parti Anticapitaliste. Leur score ? 1 à 2 % cumulés. J’ai bondi, la reprise de la dialectique : les extrêmes se rejoignent sans connaître la démonstration même de ce que représentent l’extrême-droite et l’extrême-gauche. Cela s’avère cocasse. Finalement, j’ai pu voir comme chez le parti “Les Républicains”, la peur de se retrouver face à une réelle politique humaniste et progressiste, effraie alors que les théories précitées ci-dessus au travers du “grand remplacement” ne soulèvent aucun problème de fond. Oublions également que le terrorisme de l’Intérieur lié à la théorie de Renaud Camus permet de savoir vers quel bord se situe finalement Volt-France.

Toutefois, je pense que ce n’est certainement pas volontaire, mais bien d’un manque de culture politique pour de nombreuses personnes issues de grandes écoles. Ainsi, j’ai eu l’occasion de démontrer que l’idée phare que les extrêmes n’ont pas le même projet apparaît comme anecdotique, mais foncièrement nécessaire. Au travers d’une droitisation et d’une dépolitisation rampante de la société, il convient d’admettre objectivement que certains ne savent plus ce qui apparaît comme de “gauche” et de “droite”, ce qui est “républicain” et “fasciste”, ce qui est “démocrate” et “antidémocrate”.

Aujourd’hui, les macronistes considéreraient François Mitterrand comme un dangereux “gauchiste” au travers du programme commun. Dans les faits, le novlangue néolibéral tente de déformer l’usage sémantique des mots. Voilà la réalité, il se démarque une “gauche” et une “gauche de gouvernement” qui pratique l’application des lois de droite et d’extrême-droite.

L’Eurocommunisme face à l’Histoire

À partir de ce moment précis, l’idée de conjuguer une politique permettant une véritable source de progrès et inclusif pour tous. Or, il semble nécessaire de voir que l’aspect inclusif soulève de nombreuses questions. L’idée même d’un “eurocommunisme” devient nécessaire au travers d’une refonte clairement de l’idée même de ce que représentent les “partis communistes” y compris notamment dans les pays de l’Europe de l’Est. Les politiques d’intégration ne s’avèrent pas encore ancrées solidement au sein de ces derniers. Un grand progrès reste à faire.

Cela me rappelle que les antisémites d’Alain Soral de Gaza Firm qui manifestaient en 2015 dans une des nombreuses guerres entre Israélien et Gazaoui notamment. Je m’étais fait agresser par un antisémite, certainement au cœur de cette mouvance qui vilipendait un anticommunisme primaire en accord avec ses convictions antisémites. Il venait de Hongrie. Ils ne défendaient pas une solution à deux Etats, mais une solution terrible : la fin d’Israël, c’est-à-dire un génocide. Certes, les républiques populaires n’avaient pas été un exemple au travers d’un “socialisme étatique” ou “capitalisme d’état” pour reprendre la doctrine de Léon Trotski. Or, sa défense pour la Palestine s’enracinait tellement profondément dans l’axe antisémite de Fidesz.

Au moment de la monté progressive de l’illibéralisme, il semble nécessaire de rappeler que la défense de la “démocratie libérale” s’avère être l’alpha et l’oméga. Il semble nécessaire de couper l’aide aux pays européens ne souhaitant pas l’intégration comme la Hongrie du Viktor Òrban. En effet, la question de créer une société en “non-mixité” rappelle étrangement la notion de recréer le “Troisième Reich” sous Adolf Hitler. Ainsi, l’Union européenne tolère cette approche. Elle est plus réactive en Pologne. À un moment donné, il semble nécessaire de couper le robinet d’un pays en totale contradiction avec les valeurs européennes. Or, le petit dictateur est protégé par des partis politiques comme “Les Républicains” (jusqu’en 2021 à la suite d’une réforme des règles du PPE) sur la scène européenne. Nous voyons très bien que la “droite ultralibérale” et la “droite nationaliste” intervient se retrouve pleinement dans cette diatribe.

Une porte de sortie vers l’espoir

J’ai pris la poudre d’escampette, je ne renie absolument pas mes idées politiques concernant l’idée phare de mettre en place une Europe Fédérale, mais je conçois objectivement que le chemin sera long et exigu, il demandera beaucoup de “sacrifice” dans le sens de créer une seule structure afin d’arriver à une Constitution Européenne (démocratique, progressiste et sociale), ce qui n’est pas le cas actuellement étant donné la doxa conservatrice au travers des différentes présidences successives des commissions européennes. Dès lors, dans ma posture d’être un militant pour un autre projet, il me semble non pas que le problème vient de l’idée révolutionnaire de Volt Europa, mais bien des adhérents qui font “Volt France”. Dans ce sens, je vois qu’il y a une porte d’espoir qui peut amener dans ces conditions présentes : une autre vision. J’avais beaucoup d’espoir en y rentrant et j’en ai encore plus en y sortant. Ainsi, je pars sans regret, sans colère, mais aussi avec une dimension que l’esprit de créer une logique “transnationale” est possible, mais cela nécessite d’aller bien plus loin, bien plus fort, mais avec des personnes qui savent où ils vont et qui acceptent d’aller vers le débat au travers de la confrontation d’idées sans réaliser une position paternaliste et moralisante.

La question de l’avortement suspendue aux Etats-Unis d’Amérique

Temps de lecture : 6 minutes
Photo by Obi – @pixel6propix on Unsplash

La cour suprême des États-Unis d’Amérique a invalidé l’arrêt Roe vs Wade enlevant l’ensemble du caractère constitutionnel au travers de sa forme dérivée. La jurisprudence est attaquée depuis près de cinquante ans par les ultraconservateurs. Dans ce sens, l’avortement n’est plus garanti au travers de l’interprétation de la constitution. Cela permet de souligner que les ambitions réactionnaires dominent une Amérique où le Trumpisme, c’est-à-dire le fondamentalisme religieux soumis à des organisations terroristes comme les Proud Boys.

Le terrorisme réside dans le fait de pratiquer une politique par la terreur. Nous sommes pleinement dedans. Les partisans ayant échoué à un Coup d’Etat afin de faire basculer les États-Unis d’Amérique dans une dictature y voient une forme de victoire. Ils utilisent les pions qu’ils avaient positionnés les uns après les autres. Ainsi, la Cour Suprême devenue conservatrice applique le programme de Donald Trump en retoquant loi après loi, mais aussi en annulant des jurisprudences afin de laisser le champ libre à une théocratie sous la coupe de la “Sainte-Bible”.

Photo by Jakayla Toney on Unsplash

Il convient de souligner que “l’Amérique blanche” qu’il faut comprendre par l’Amérique “intégriste”, “obscurantiste” et “liberticide” semble gagner une victoire décisive pour son projet sociétal. Cela permet d’une certaine manière que les “libertariens” et les “illibéraux” semblent s’être allié pour combattre l’ensemble des libertés individuelles et droits fondamentaux à de nombreuses femmes. Dans ces conditions précises, il apparaît clairement que le retour d’une fracture d’une Amérique s’étant réfugié dans la “confédération” en dit long. Cette dernière liée à la guerre civile américaine n’a toujours pas été intégrée afin de faire une Amérique un véritable melting pot. Faute de pouvoir brasser les cultures, les conservateurs d’aujourd’hui, dont l’origine remonte au KKK et à l’esclavagisme dans les Etats du Sud. La vision promut l’idée d’une Amérique foncièrement ségrégationniste remonte dans son fondement. L’idéalisation suggère un “retour vers le passé”. Le temps passe, mais les “ultraconservateurs”, c’est-à-dire des arriérés, souhaitent revenir clairement à un mode de vie “Amish” tout en gardant l’apport technologique.

Dans ces conditions, les différents réseaux clandestins vont être réenclenchés afin de sauver des femmes ne souhaitant pas une grossesse. En effet, l’abrogation totale des Etats-membres de l’Union n’empêchera pas ces derniers de se faire. Dès lors, il s’agit d’une véritable hypocrisie de la part des Conservateurs du Great Old Party. Il s’agit d’une démonstration d’une certaine puissance, mais les avortements continueront. Ainsi, les personnes qui avorteront pour des raisons diverses risqueront tout de même la réclusion criminelle à perpétuité. Par le passé en France, les “tricoteuses” étaient condamnées à la “peine capitale” (au travers de la guillotine) comme Marie-Louise Giraud et Désiré Pioge.

Photo by Gayatri Malhotra on Unsplash

La liberté de “procréer” et d’être maître de son corps, c’est le slogan originel féministe : “Mon corps, mon choix”. Le choix de la procréation appartient à la femme. Elle est maître de son destin, mais aussi de la gestion de ses organes. Pourtant, au travers d’une lecture abstraite où les interprétations sont rendus caduques, la question de l’individualisme et du respect de la vie personnelle permet à ces personnes de remettre en cause un pilier de la vie démocratique. En changeant la jurisprudence afin de promouvoir une interdiction, cela laisse songeur. Le “mouvement pro-life” risque de tuer des milliers de femmes au moment où une femme décède toutes les sept minutes d’un avortement clandestin. Ainsi, le “mouvement pro-life” ne défend pas la vie, mais il s’agit d’une organisation sectaire ouvrant la volonté de tuer des femmes au nom d’idées obscurantistes. En défendant sciemment le “crime organisé” au travers des évangélistes, les juges conservateurs ont fait passer l’intérêt des fondamentalistes au-dessus de l’intérêt des États-Unis d’Amérique. En se positionnant dans une lecture partisane et militante de la Constitution, les juges conservateurs ont failli à leur tâche. À partir de là, ce n’est plus des juges, mais bien des politiciens avec un calendrier de “contre-décision” comme le “mariage homosexuel” ou la “contraception”.

Photo by Nico Smit on Unsplash

Cela paraît foncièrement inquiétant pour l’image que donne l’Oncle Sam vis-à-vis du reste du monde. Dans un monde multipolaire, l’influence reste de mise sur de nombreux pays. Les conservateurs considérant le devoir de s’attaquer aux droits des femmes s’évertue d’une décision historique. Ce qu’il faut bien comprendre réside dans le fait qu’il s’agit d’une décision “masculine” sur des questions “féminines”. Dès lors, l’idée d’aller dans le sens que voudrait Dieu au travers d’une lecture austère, réactionnaire et sur-interprétative. Ainsi, il ne s’agit pas d’aller dans le sens d’une question éthique, mais d’une affaire de religion. Or, la religion s’avère un pilier pour l’Amérique Blanche. Les évangélistes y tiennent des discours d’une dangerosité importante. Les missionnaires des différents courants portent également des affirmations afin de déstabiliser les différents pays. Légion là-bas, ils commencent à pulluler en France où le “réveil protestant” fait son coming-out. Je connais très bien ces différentes emprises puisque j’ai été dans une église évangéliste. Via mon expérience, j’affirme que le danger religieux provient de ces courants fondamentalistes essayant de mêler la religion et la politique. Pire, ces associations cultuelles prient afin d’avoir un gouvernement le plus compatible avec leurs idées religieuses, c’est-à-dire des idées policées. Je ne parlerai pas du fait qu’elles amassent un véritable pactole afin de poursuivre leurs différents développements pour vivre en communauté.

Photo by Obi – @pixel6propix on Unsplash

Les conservateurs y voient la réaction du phénomène “woke”. Or, en instrumentalisant afin d’augmenter les différentes lois racistes, cela permet de sous-tendre que les “anti-woke” ou plutôt les personnes atteintes de “wokephobie” (il faut comprendre la notion de rejet de la revendication des droits des minorités) de mettre sur le dos de façon “éhontée” sur les personnes et les femmes militant pour l’accroissement du droit des femmes à être maître de leur propre corps. Cette attaque laisse transposer une soumission des minorités et le racisme au travers duquel la société prolifère. La Cour Suprême des États-Unis d’Amérique reste à l’image du Rassemblement National de Marine Le Pen ou de Reconquête d’Eric Zemmour. La dernière décision allait dans le sens de la NRA au travers de la constitutionnalité du droit au port d’arme sur soi par tout temps. N’est-ce pas une vision de créer la terreur ? La Cour Suprême avec le GOP est devenue dans les faits une organisation promouvant les tueries de masse et le “terrorisme de l’intérieur” ou “terrorisme nationaliste”, c’est-à-dire un “terrorisme raciste”.

Cela ne peut que déboucher sur une accélération d’une déconstruction des liens qui font la “nation américaine”. Les amplifications de décisions considérées comme acquises devront (et c’est mon idée) être contournées au travers de la Constitution afin d’inscrire le “droit à l’interruption volontaire de grossesse” dans le marbre. En effet, il en va du progrès au sein d’une société foncièrement malade. Or, la réaction tout azimut dans l’ensemble des pays occidentaux témoigne d’une grande régression pour les femmes. Lorsque la droite conservatrice (Existe-t-il une autre droite ?) prend le pouvoir, ce sont les femmes qui trinquent. Une vigilance accrue devient nécessaire. Rien n’est gagné. Or, la position d’inscrire là-bas un amendement ou ici une réforme constitutionnelle nécessite de trouver un véritable “féminisme” et non du “féminisme washing”.

Le juge Clarence Thomas avance progressivement afin de faire un grand saut dans le passé de près de cinquante ans. Cela démontre objectivement la situation dans laquelle il se trouve. Englué dans les années 1950 – 1970 comme modèle de société, cela transcrit une vision d’être englué dans le passé. Les conservateurs sabrent le champagne y voyant une victoire et certains la consécration d’une lutte de toute une vie. Ironiquement, les “pro-life” sont les mêmes à défendre la peine de mort, c’est-à-dire le “droit de tuer” au travers d’une institution. Les Républicains ne sont plus à une dissonance prête. Autrement dit, il s’agit du droit à protéger ce qui n’existe pas et le droit de tuer ce qui existe. Les évangélistes aux États-Unis d’Amérique sont les islamistes en Orient et Moyen-Orient.

L’extrême-droite religieuse s’attaque toujours aux droits des femmes dès qu’elle possède l’opportunité de le faire. En effet, la lecture littérale de bout de papier permet de sous-tendre des interprétations tendancieuses. La Nation Américaine s’est construite sur le modèle du White Anglo Saxon Protestant. L’idée des Pilgrims au travers d’une approche rigoriste du Christianisme en dit long. D’ores et déjà une lutte pour “les droits civils” va se mettre en place au travers d’une bataille sans pitié contre l’intégrisme religieux.

Cela démontre particulièrement que rien n’est acquis. Il s’agit dans les faits d’un “combat quotidien”. Nul ne peut se reposer sur les lauriers. Le combat sera long.

Une crise systémique au sein de la Cinquième République

Temps de lecture : 3 minutes

Emmanuel Macron dans son allocution aux Français d’hier soir s’est adressé en filigrane aux députés. Pourtant, il suffisait de convoquer le Congrès à Versailles afin qu’ils puissent y faire un discours. Or, faute de courage, faute d’amour pour la République, il a préféré s’adresser aux législateurs indirectement. Cela témoigne d’une profonde amertume. En effet, le président a perdu son pari dans le cadre de la chambre basse du Parlement. Il avait mis ses députés choisis et triés afin de disposer d’une majorité absolue.

Ayant perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale dans le cadre d’un scrutin uninominal à deux tours, le véritable enjeu réside dans le fait d’élaborer des lois au travers d’un ensemble de compromis. Or, la majorité relative ne sait guère utiliser ces éléments. D’ores et déjà, l’allocution représente une forme de désaveux terrible pour le système présidentialiste à la Française. Une crise inédite sous la Cinquième République voit le jour. Elle risque de durer dans le temps.

Aucun parti politique ne souhaite gouverner. Élisabeth Borne avait pourtant remis sa démission au président de la République afin justement de former un nouveau gouvernement. Or, le président de la République l’a refusé. Cela témoigne d’une entorse aux différents us et coutumes dans la vie politique de la République. À partir de ce moment précis, le président de la République a choisi la “crise politique” comme moyen de gouvernance. De ce fait, il s’avère nécessaire de choisir entre le “bloc républicain” et le “bloc bourgeois”. Le “barrage républicain” se retrouve à partir de ce moment-là tombé aux oubliettes. Dans ce sens, il convient d’affirmer sciemment et en toute objectivité que les castors se retrouvent dans une dynamique où leur volonté s’est envolée. Il s’agissait en réalité d’une manœuvre afin d’accélérer l’union des droites.

Le fameux castor est même allé jusqu’à proposer une alliance avec le Rassemblement National de Marine Le Pen. Cela permet de soutenir clairement une vision d’ensemble du “front” ou “barrage” face aux ennemis de la République. Il y a quelques années, je disais que “voter Macron, c’était voter Le Pen”. Certaines personnes dans mon entourage raillaient profondément cet état d’esprit voyant une forme de “gauchisme”. Or, il s’agissait d’une forme de prémonition claire, voyante et absolue. Avoir plus peur de la “gauche radicale” que d’un parti ayant l’héritage au travers de la collaboration avec les nazis pose un véritable problème démocratique. En l’espace d’une vingtaine d’années, le problème n’est plus devenu de l’extrême-droite qui fut dédiabolisée, normalisée et mis sous forme d’une respectabilité dangereuse. Ainsi, la question demeure dans les faits qu’un parti ayant souhaité s’allier avec l’extrême-droite se doit d’être mis en dehors du champ républicain.

La lutte contre “les extrêmes” vantée par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne aura permis en tout point d’éclaircir la position républicaine de “renaissance”. Il semble nécessaire de souligner que le choix de “renaissance” s’inspirant certainement de “Renew” au niveau européen possède une histoire au sein de l’extrême-droite. En faisant ce choix, les partisans et soutiens du mouvement présidentialiste admettaient par volonté la compatibilité avec l’Extrême-droite. La dialectique dispose d’un sens. Les castors ont acté des faits : Macron et Le Pen roulent pour les mêmes idées avec simplement un enrobage différent.

Ensuite, le gouvernement actuel refuse de passer au travers d’un “vote de confiance” comme c’est le cas dans le parlementarisme à la Française afin de donner une légitimité parlementaire. Faute d’usage de cet outil indispensable à la vie parlementaire et politique, la crise ne peut que s’accentuer de jour en jour. Le blocage des institutions débouche sur une volonté de poursuivre le programme pour lequel Emmanuel Macron a été élu. Pourtant, tout le monde sait très bien qu’il ne pourra pas appliquer son programme issu du cabinet de McKinsey. Le président dans une trop forte estime de lui-même a regretté ne pas avoir la majorité absolue dite “solide”. Les réformes devront progressivement passer les unes après les autres au travers d’un système d’alliance dans le cadre d’un contrat de gouvernance ou des réformes taillés sur pièce. Les différentes prérogatives de la Constitution permettent dans ce point d’utiliser des mesures autoritaires à l’image d’une “monarchie présidentielle” comme les ordonnances, le 49.3, etc.

Au contraire, Emmanuel Macron a toujours voulu d’un groupe parlementaire caporalisé en rebus de toutes les lois concernant le “mandat impératif”. Les éléments de langage tendent naturellement à sous-entendre qu’au travers toujours de la Constitution, la position du mouvement “ensemble !” (résultant d’un plagiat du parti Ensemble) se retrouve progressivement dans une dynamique dangereuse. La machine s’enraye, la machine se retrouve dans une situation inédite. La question résulte de savoir si la façon de gouverner de la présidence de la République va changer de fond en comble ou s’il y aura de simple rustine afin de poursuivre l’effort financier pour soutenir les entreprises, les actionnaires et les plus aisés. À partir de ce moment précis, une crise institutionnelle nécessite une forme d’introspection profonde, mais aussi de trouver des solutions au cadre de la Cinquième République. Je pense sincèrement que nous devons changer de République afin d’aboutir à un véritable système parlementaire afin de faire entrer la France dans les “grandes démocraties” et non plus dans une “République bananière”.

Une société ingouvernable

Temps de lecture : 3 minutes

Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue (dit “solide”) à l’Assemblée nationale dans le cadre des élections législatives. Les électeurs ont propulsé la NUPES avec 139 sièges, mais aussi le Rassemblement National avec plus de 80 sièges. Le bloc bourgeois en ressort consolidé.

Le mouvement présidentiel pourra sans nul doute gouverner avec les conservateurs ultra-libéraux et l’extrême-droite puisqu’ils partagent ensemble la même rengaine envers les travailleurs et les pauvres. Dans un contexte de crise économique, sanitaire et écologique, les différents partis issus des urnes reviennent dans une dynamique où l’autoritarisme ne sera que le visage d’un pouvoir en perdition. Les “grandes démocraties” s’établissent sous la forme de grandes coalitions. Les réformes structurelles tant voulues la majorité afin de financer l’assistanat des entreprises et les cadeaux des plus aisés, je noterai qu’il y a une forme hypothétique du climat au travers d’un Greenwashing. Cela permet de sous-tendre que la “réforme des retraites” ne permettra pas de financer les retraites, mais qu’il s’agit d’un véritable “rapt en bande en organisé”.

Les éléments de langage débouchent clairement sur une “société ingouvernable”. Les éditorialistes de droite voient commela France comme un pays irréformable. Or, le problème ne réside point dans le fait de poster des réformes substantielles vers l’amélioration de la qualité de vie, mais bien dans une dimension où elles ne profitent finalement toujours aux mêmes personnes, aux mêmes groupes d’intérêts, c’est-à-dire, ce sont des réformes corporatistes. Une des raisons sous-entend que le néolibéralisme reste une forme de néo-corporatisme. Voilà le danger qui guète les travailleurs au moment où les pressions de la “fameuse” Commission européenne de Bruxelles se font sentir. Gouverner, c’est faire des choix, je l’entends parfaitement. Or, l’idée de gouverner avec l’intérêt supérieur de la nation démontre clairement une forme de patriotisme, de chauvinisme, et même des éléments du nationalisme.

La société bloquée débouche nécessairement sur une société “violente” où les libéraux de toute obédience vont accélérer la destruction systématique du “mode de vie” français. L’exception française donne du tort à remordre pour les prochaines années à un pouvoir en perdition. Au moment où la “droite présidentielle” a agité le “drapeau des extrêmes” sous forme d’inculture politique, elle a favorisé l’extrême-droite qui ironiquement appelait à un “front Républicain” contre le “péril communiste”. Nonobstant cet appel saugrenu, le fait que je parlais d’abandonner le “Front Républicain” pour un “Front Progressiste” en dit long. À partir de cet élément, il convient d’admettre que les différentes forces en présence auraient pu balayer l’extrême-droite. Or, le fait que la date quasi-symbolique de la “marche sur Rome” soit utilisée pour les néo-fascistes de former un groupe à l’Assemblée Nationale permet de démontrer par tout temps que le néolibéralisme 1 est un “fascisme”. Dès lors, la marche sur l’Élysée au travers de xénophobes, d’antisémites (et négationnistes), de racistes anti-musulman, de masculinistes permet de créer un véritable malaise.

Nous n’oublierons pas également que le président de la République au travers de Gérald Darmanin a essayé de dissoudre La GALE au nom de la “loi contre le séparatisme”. Le présumé violeur (trois accusations en cours) a caressé dans le sens du poil la demande de la droite extrême et de l’extrême-droite. Il en a été de même avec Nantes Révoltée. Cela permet de voir que la “droite présidentielle” d’un ministre passé par l’Action Française reste sur les éléments de langages précis : les extrêmes se rejoignent. Or, de façon précise, cela permet de sous-tendre qu’à l’heure d’aujourd’hui, la Macronie et l’extrême-droite ont un programme assez similaire. Étonnant non ?

La Macronie s’était fait l’enjeu de faire baisser l’extrême-droite dans les urnes. À défaut d’avoir mené une politique progressiste au travers d’un socialisme-libéral et exacerbé les peurs d’un électorat conservateur, ils ont au contraire donné l’échelle et fait comme un marche pied à l’extrême-droite afin qu’ils puissent entrer dans le Parlement. Ils portent désormais une lourde responsabilité. Le temps du progrès apparaît loin, nous voici dans le temps de la réaction. Dès lors, le fait de dissiper la théorie fumeuse très appréciée par les Macronistes de combattre les “extrêmes” en dit long. Faute d’une culture et de bagages adéquats, nous entrons progressivement vers une époque dangereuse. L’extrême-gauche, ce n’est ni Mitterrand, ni Mélenchon, mais bien Lutte Ouvrière & co. Ne pas le connaître ou ne pas l’identifier témoignent d’une vision clairsemée où l’absence de maîtrise des sciences politiques et un détachement de la réalité en dit long.

Or, le mouvement présidentiel ayant agité le “spectre rouge” et “l’extrême-gauche” entend clairement s’allier avec l’extrême-droite comme le souligne Eric Dupont-Morretti. Nous sommes dans la démonstration absolue du fameux slogan de la bourgeoisie affirmant “plutôt Hitler que le Front populaire”. Cela permet de voir qu’à force de tirer la “fenêtre d’Overtone” vers l’extrême-droite, la Macronie est devenue Lepéno-compatible.

Vers une union de la gauche écologique et populaire ?

Temps de lecture : 4 minutes

La France Insoumise (LFI) a trouvé un accord avec Europe-Écologie Les Verts (EELV) dans le cadre d’une coalition pour gouverner. Il ne manque plus que trois partis : NPA (les trotskistes), le PCF (les communistes) et les cendres du PS (ce qu’il reste des sociaux-démocrates). D’ores et déjà, nous vivons un “moment unique” au sein de la gauche.

Je ne suis pas mélenchonien loin de là, mais je crois à une reconstruction de la gauche pragmatique, réaliste et en lien avec son époque. En effet, ces quarante dernières années, nous avons vu la sape néolibérale détruire l’ensemble de notre société en y distillant un poison au travers de l’augmentation de l’extrême-droite. Je crois avec volonté qu’on doit la création de se dire que face à un macronisme souhaitant s’allier avec les conservateurs et l’extrême-droite au plus haut niveau, l’heure est à la responsabilité et à réaliser des choix politiques pas forcément en accord avec l’ensemble de nos valeurs. Gouverner, c’est faire des choix.

Par ailleurs, il convient de souligner qu’il convient de voir que la gauche “sociale-démocrate” pourrait être amenée à gouverner dans ce cadre précis. En effet, les écologistes néolibéraux de Yannick Jadot sont terrassés par leur score minable aux élections présidentielles. Dans ce sens, les électeurs ont boudé un programme écolo-libéral. Il faut le dire que l’écologie sans la rupture avec le néolibéralisme, c’est du greenwashing. Avec près de 4,7 % des voix, il convient de souligner que ce qui devait s’incarner comme une troisième force du pays afin d’enclencher le processus vers une “transition” n’a pas vraiment satisfait les électeurs, le programme de Sandrine Rousseau apparaît comme plus approprié. Une rupture radicale avec la société capitaliste devient évidente. Du coup, la bande est à Yannick Jadot est partie. Peut-être qu’elle ira rejoindre les bans de la macronie tellement ils sont proches. Ce désaveu des urnes conduit nécessairement à un accord entre les partisans de Jean-Luc Mélenchon et Sandrine Rousseau. Il a été acté cette nuit.

Comme le dirait si bien Manuel Valls (dans le Gif 👇), dont sa mission aura été de dynamiter ce qu’il reste de sa vision du Parti socialiste. En effet, la logique des néosocialistes est connue sous Marcel Déat. Ces derniers en voulant sans cesse s’inscrire dans un triptyque éponyme d’un livre : Ordre, Autorité, Nation, flanchent progressivement sous un signe de l’extrême-droite. Cela n’a pas marqué à souligner que Manuel Valls est tout de même dans sa carrière espagnol allé manifester avec les franquistes et antisémites de Vox. Son Parti Socialiste a été un moteur pour la création du parti présidentiel d’Emmanuel Macron. À force des jours qui se suivent, le substrat des idées de droite ont fuit vers un el dorado où le business et le management sauvage étaient les valeurs pionnières. Que reste-t-il du Parti Socialiste ? On peut dire qu’au travers 1 à 2% des voix aux élections présidentielles : pas grand chose. Le Parti Socialiste de Manuel Valls et François Hollande est mort. La renaissance d’ores et déjà du monde d’après la cuite peut se retrouver dans un autre avenir, une autre ambition, c’est le programme de Jean-Luc Mélenchon. Toutefois, il semblera nécessaire peut-être d’infléchir une ligne un peu plus “européenne”.

Et le parti Communiste Français (je n’ai pas trouvé de Gif à la gloire du camarade Roussel 😅) ? La question des programmes diverge et c’est notoire, notamment sur le nucléaire ou encore sur la laïcité (la liste n’étant pas exhaustive).

La question se résume de savoir : comment Fabien Roussel a-t-il pu invité à Colonel Fabien des néolaïcs, c’est-à-dire des personnes foncièrement antimusulmans et antilaïcs comme Caroline Fourest ? Cela donne deux axes foncièrement antagonistes de la façon, dont la République laïque est défendue.Ainsi, sur le volet du nucléaire, il semble clairement nécessaire de voir au travers de mon prisme, je suis mitigé. En effet, l’industrie nucléaire nécessite des investissements colossaux afin de réussir un jour à produire une centrale à réaction par fusion et non par fission, mais aussi de concevoir les réacteurs à nucléaire de 4e génération, là où la construction d’un EPR s’avère complexe, notamment à Flamanville. L’affaire est à suivre.

J’avais lu la note de mon camarade Cédric Goulmot qui expliquait les raisons de son vote. Or, si la richesse de l’analyse est au rendez-vous, il apparaît clairement que je reste foncièrement sceptique sur les tenants et les aboutissants. Toutefois, au vu de l’urgence qui incombe face à la “violence néolibérale”, un accord même minimal serait le bienvenu.

Puis la dernière question s’inscrit dans le fait de savoir : qu’allons-nous faire des Trotskistes du NPA ? Les communistes révolutionnaires emmenés par Philippe Poutou savent très bien qu’ils narrent la réalité de nos vies afin de les mettre en perspective dans les luttes sociales. Nous avons besoin des personnes clairement orientées dans le concret de la vie, par un idéal et ne souhaitant pas faire des carrières politiques. Or, Philippe Poutou et ses camarades connaissent très bien les classes populaires. D’autant que Philippe Poutou a été un ouvrier d’usine.

Je vois très bien que certains de mes compagnons qui ont pris une route qui n’était pas la mienne sont en alerte maximale. D’ores et déjà, la crainte de trouver une “nouvelle gauche” reconstruite se traduit par des “posts” sur les réseaux sociaux, des “articles” sur des articles sur des blogs ou des journaux divers. Cette crainte se traduit sur deux axes : la peur d’une majorité alternative à l’Union Européenne et du fameux péril rouge. Dans ce sens, les électeurs auront le choix dans une grande alliance de gouvernement face au “vieux monde” rabougri par la haine des travailleurs, des syndicats et de l’opposition. En effet, il convient de souligner d’ores et déjà qu’au vu des dernières publications au sein de mon parti animées par la peur, je pense rendre ma carte afin de faire cavalier tout seul. Je ne peux pas être avec des personnes qui pensent que le fascisme, c’est la même que l’extrême-gauche. La banalisation de l’extrême-droite n’est pas de mon point de vue. Face à cette menace, l’autoroute d’un parti pro-européen de gauche aurait fait son chemin. Lorsqu’ils ne savent pas qu’ils sont de gauche ou de droite alors il convient d’assumer la position et l’immobilisme ambiant.

Elon Musk souhaite détruire Twitter

Temps de lecture : 3 minutes

Tout le monde connaît Elon Musk, le multimilliardaire le plus riche du monde. Ses idées s’enracinent très fréquemment dans une position conservatrice, réactionnaire et obscurantiste (notamment sur les questions sanitaires en soutenant les eugénistes des “convois de la liberté”). Nombreuses questions sont à soulever de la personne la plus riche du monde.

Comment peut-on développer la science d’une part au travers de Space X et promouvoir une défense des “libertés économiques” au-dessus du “droit aux soins” et à “la vie” ? Ce paradoxe s’inscrit dans le fait que les “libertés économiques” génèrent de la richesse, le “droit d’être en bonne santé” coûte de l’argent.

Elon Musk s’inscrit dans une étape où il est un ultracapitaliste. Si la dimension de lui affecter l’étiquette de “libertarien” ne me pose aucun souci, certains ne sont pas d’accord. En effet, il semble nécessaire de sous-entendre que la “dimension libertarienne” soulève de nombreuses questions et reste très vaste. Dans ce sens, il convient parfaitement d’assumer qu’il s’inscrit dans la frange ignare. Le mouvement néoconservateur s’enracine sciemment dans une destruction des “liberté individuelles” afin de créer une société néofasciste. Nous le voyons bien que les personnes comme Elon Musk appellent à faire du tri dans les bibliothèques et à brûler des livres pour créer des autodafés, mais aussi à combattre les “droits civiques”. La “vague ‘Républicaine'” risque d’avoir une répercussion sur l’ensemble du globe puisqu’elle n’est pas bleue, mais porte en elle la “peste brune”. De ce sens, le virage que promettent les élections à mi-mandat risque d’être un cataclysme pour les “libertés démocratiques” et la “paix civile”.

En effet, il convient de voir que son seul motif dans sa vie réside dans le fait de posséder toujours plus d’entreprises afin de les sortir des bourses et d’en faire la pluie et le beau temps.

Dans ce sens, il apparaît que les désirs fous s’inscrivent à sortir le “petit oiseau bleu” de la bourse afin d’en faire un réseau à son image, c’est-à-dire une variante de “Truth” de Donald Trump. Les lignes sont définies. Il ne cesse de provoquer les twittos. Un réseau sous la chape de plomb du plus riche des personnes engendrerait fatalement une dégradation de la manière, dont fonctionne ce réseau. De telle sorte que la dimension provienne d’une guerre entre les actionnaires (sachant que Twitter ne dégage des profits que depuis 2019) alors que les autres réseaux sociaux y font des bénéfices depuis un certain temps.

Elon Musk en ayant entre 10 et 15 % des actions s’inscrit dans une vision où il est l’actionnaire majoritaire. Ainsi, il essaye de faire la pluie et le beau temps sur ce réseau social afin de créer des fluctuations dans les cours des bourses. Il s’est ensuite engagé à emprunter auprès des différentes banques pour racheter Twitter dans son intégrité.

La volonté de créer un “twitter payant” et un “twitter gratuit” s’inscrit diamétralement dans une vision mercantile afin de créer une sécession vis-à-vis des utilisateurs. De cette manière, il convient d’admettre que la bataille contre Elon Musk réside également dans le fait de ne pas avoir un “gourou sectaire” avide de pouvoir et proche de Donald Trump. Dans ce sens, la question de la liberté d’expression si chère à Elon Musk permettrait aux différents partisans de son idéologie de diffuser un contenu mortifère et de nombreux appels à la haine. En effet, la frange conservatrice s’inscrit dans une volonté de reprendre les “lieux” de contre-pouvoir afin de distiller son programme obscurantiste. En effet, la personne la plus riche du monde semble définir une feuille de route afin de diffuser une pensée profondément obscurantiste, réactionnaire et aux antipodes de notre temps.

Dans le même temps, nous assistons à un départ des personnes inquiets d’un réseau social vers le fediverse. D’ores et déjà, les alternatives augmentent considérablement. Ainsi, je pense que le futur ne sera pas dans un réseau social à la gloire d’un multimilliardaire, mais bien dans une vision où les réseaux seront fédérés les uns entre les autres. C’est là que tout se joue. À partir de ce moment, il convient de faire la promotion de Mastodon. J’y suis depuis 2017, il manque juste les “spaces” (ou espaces), mais c’est identique, mieux et incroyablement plus riche en contenu que twitter. Cependant, les réseaux créeront-ils un véritable changement ou les utilisateurs préféreront n’être que du data pour rentabiliser une entreprise.

La question fondamentale réside dans le fait que les personnes vont-elles se construire sur un nouvel idéal : libre et non-lucratif ou baisseront-elles les bras pour devenir des esclaves à données ?

Un quinquennat axé sur l’austérité et la violence

Temps de lecture : 4 minutes

Emmanuel Macron a été élu, certains sont soulagés, mais pas moi. Je crois sincèrement que l’extrême-droite et le fait que ses idées progressent dans la société permettent de dissocier deux éléments : la bataille électorale et la bataille des idées. Or, si l’extrême-droite perd chaque élection présidentielle depuis près de 20 ans, son score est passé de 18 à 42 %. Cela signifie que nous sommes passés d’un à deux personnes sur cinq souhaitant en finir avec la République, la Démocratie libérale et revenir à l’époque préhistorique.

La volonté de Marine Le Pen comme de ses alliés réside dans l’idée de revenir à la volonté d’un nationalisme voulant rompre avec le pacte républicain. Des personnes comme Nicolas Sarkozy ont clairement voulu faire progresser le Rassemblement National en soutenant que “Marine Le Pen est compatible avec la République“. Dans ce sens, il convient de sous-entendre que la droitisation engendre naturellement une fracture au sein de la République y compris chez les autoproclamés de la “droite républicaine”, dont on sait qu’au travers d’Eric Ciotti et Valérie Pécresse se sont accaparés la “théorie du grand Remplacement” du néo-nazi Renaud Camus. Il semble nécessaire de rompre avec cette vision que le suprémacisme blanc et ses axes antisémites tout comme antimusulmans en disent long. Ainsi, la “droite Pécresse” tout comme la “droite Ciotti” ne peut combattre l’extrême-droite. Une raison est simple, ils sont l’extrême-droite ultralibérale pro-européenne. Le ralliement à Emmanuel Macron se targue d’être une vitrine pour sauver les meubles.

Dans ce sens, il convient de comprendre la ligne de démarcation entre la position républicaine et les sépératistes antirépublicains devient de plus mince. Ainsi, il convient d’admettre que la République sera en sursis pour les années à venir. La mise en demeure que souhaitent les réactionnaires, les obscurantistes et les adeptes du Moyen-âge devient imminent. Les visions s’orientent sciemment vers une volonté de broyer les pauvres, s’attaquer aux travailleurs, harceler les syndicalistes, humilier les précaires afin d’extirper le dur labeur pour enrichir une classe dominante, dont sa girouette politique s’oriente là où l’exploitation est la règle. Elle n’est ni républicaine, ni européenne, elle est bourgeoise, car la bourgeoisie sait très bien les dimensions de son fonctionnement réside dans la spoliation via le surtravail (ou la plus-value).

D’ores et déjà, les partisans d’une Europe fédérale devront clairement admettre que le projet sera progressiste ou orienté vers une vision d’un “patriotisme européen” voir d’un “nationalisme européen”. Dans ce sens, les éléments commencent à se mettre en évidence au travers des accointinence entre la macronie et l’extrême-droite. De cette manière, la construction européenne (telle que je l’entends) risque de prendre du mordant dans la tête et du plomb dans l’aile. Ainsi, il semble nécessaire de voir que la bataille contre l’extrême-droite ne se réalise pas seulement dans les urnes, mais bien quotidiennement, notamment contre ses idées. Nous le voyons très bien que sur cette dernière question, la bataille s’avère très longue, et cela, s’inscrira nécessairement dans une vision de démasquer chaque proposition de l’extrême-droite. À partir de ce moment-là, l’idée qu’un gouvernement puisse appliquer les idées qu’il trouve “bon” pour la France en dit long. Le barrage commence à fuir doucement sur le côté droit.

Nemesis, collectif féminin suprémaciste blanc soutenant le ministre antilaïque Jean-Michel Blanquer

Le groupe séparatiste foncièrement raciste Nemesis proche de Marine Le Pen avec Jean-Michel Blanquer. L’extrême-droite a réussi là où personne n’avait fait. Ainsi, Nemesis peut se pavaner, mais elle soutient le présumé violeur comme Gérald Darmanin. Chacun sa priorité finalement, mais cela montre clairement l’axe flou en ce qu’il concerne la présidence réélue : soutenir le suprémacisme blanc avec enrobage d’antisémitisme et violemment antimusulman. Le communautarisme ethno-différentialiste en dit long au sein de la macronie. Il semble nécessaire de rappeler que le ministre opposé à la laïcité et pour la privatisation de l’école au profit des écoles séparatistes catholiques en dit long. L’extrême-droite a peut-être perdu les élections, mais cela démontre que ses idées en sortent vainqueurs.

Le ministre de l’Éducation nationale se dit avoir été piégé par le collectif féminin, mais cela en dit long sur la supercherie de son argumentation. Il semble nécessaire d’assumer à un moment donné.

La question réside dans le fait suivant : Emmanuel Macron et sa clique, va-t-il encore jouer avec le feu en soufflant sur les braises de l’extrême-droite ? Va-t-il enfin comprendre que cette dernière soutient les idées macronistes ? Ces questions détermineront sur quelle droite, la majorité va gouverner et il y a de quoi avoir peur. Le président de la République a soif de pouvoir et il va réprimer dans le sang les manifestations avec des soldats lepéniste clairement radicalisés (antiouvriers et pro-patronat) souhaitant en finir avec le prolétaire pour une soumission totale. Le quinquennat sera difficile.

Enfin, il incombe de voir que le nationalisme comme porte-étendard de la guerre multiforme (de classe, raciale, ethnique…) se porte bien au travers de différents modèles ultracapitalistes. Les gagnants n’auront pas à craindre l’arrivée de l’extrême-droite. Leurs idées sont déjà appliquées au niveau national et inscrites dans les différents codes et lois en vigueur. Rien ne changera pour nous les prolétaires si ce n’est une vision toujours plus oppressive.

Les extrêmes n’ont pas le même projet et ne se rejoignent pas

Temps de lecture : 5 minutes

Au cours de ce second tour, j’entends sur un groupe WhatsApp, et même dans des communiqués de presse une idée de lutter contre les extrêmes. La question majeure réside dans le fait qu’une notion pour connaître en quoi ressemble clairement l’idée de combattre “l’extrême”. Cela sous-entend sciemment que “les extrêmes se rejoignent” sous couvert naturellement de totalitarisme.

Cette dynamique n’a rien de naturel lorsque l’on connaît l’Histoire des extrêmes qui sont implicitement soutenus dans cette rhétorique. Elle provient des idées de Hannah Arendt au travers de ses travaux sur les origines du système totalitaire et plus précisément le système totalitaire, dont le troisième livre dresse une comparaison entre le Stalinisme et le Nazisme. Les deux mouvements ne sont pas à défendre loin de là.

Pourtant, l’élève d’Heidegger jette une idée que l’extrême-gauche est autant dangereuse que celle d’extrême-droite. Ainsi, il convient de lutter contre les “extrêmes “, c’est-à-dire de se positionner dans une vision où naturellement la position convient d’être dans une logique pragmatique. Dans un pays où l’extrême-gauche fait 0,8 % (LO et NPA), c’est-à-dire moins de 1 %, cette rhétorique a du plomb dans l’aile. Pourquoi utilise-t-on le terme “extrême” pour ces deux courants ? Il y a manifestement une vision tendant à démontrer que l’aspect de la dialectique tend à considérer que la théorie de la “révolution permanente” de Léon Trotski s’avère de prendre le pouvoir au travers des “luttes sociales”. Par ce principe, il ne croit absolument pas dans la question de l’outil démocratique pour réaliser une “révolution socialiste”. Ainsi, la bataille se joue dans la rue et les urnes ne sont là que pour mettre en avant les idées d’un “communisme révolutionnaire”. Je me demande d’ailleurs s’ils savent ce que cela implique, c’est-à-dire la mise en place d’une “dictature démocratique”. C’est un oxymore, avouons-le. Encore faut-il lire la lecture trotskiste pour le comprendre, mais les conservateurs et les militants de salon préféreront l’usage sémantique montrant leur incompétence, mais aussi leur ridicule.

La stratégie républicaine de la “gauche”, dont il faut utiliser le terme “radical” s’inscrit dans une dynamique de prendre le pouvoir par les urnes afin d’y appliquer un discours plus réformiste que le programme de gouvernement commun entre le Parti Socialiste et le Parti Communiste Français durant les élections de 1981. On sait très bien que le progrès que François Mitterrand a apporté à la France, notamment l’abolition de la peine de mort, là où les conservateurs étaient dans une logique de décapitation des criminels comme d’ailleurs le Front National. Dans ce sens, il convient de saluer le fait que Robert Badinter a été à l’oeuvre d’une vision futuriste.

Les lignes brouillées par des individus ultraconservateurs provenant de l’extrême-droite ont un impact sans précédent. Nous le voyons, les mêmes tendent à caractériser (et avec culot) que Jean-Luc Mélenchon serait d’extrême-gauche. Oui, les sociaux-démocrates sont vus par les conservateurs comme des “gauchistes” en somme. Ils n’ont plus l’habitude de voir que la “vraie” gauche (et avec toutes les réserves que j’ai à mettre dessus) est de retour. À partir de ce principe, il convient d’utiliser le terme “radical” pour souligner en quoi elle réside. Dès lors, nous voyons bien que la “droitisation” se traduit par un appauvrissement du niveau des débats.

Toutefois, la notion d’endiguer les extrêmes provient la plupart du temps des différents conservateurs. Or, la mise en perspective d’Hannah Arendt ne s’inscrit pas dans une rhétorique abstraite, elle est le produit de la Révolution conservatrice allemande. Dans ce sens, il convient de souligner que si les écrits tendent à rationaliser les propos de Friedrich Hayek dans son livre les discours de la servitude. L’idée phare réside dans une ambition qu’il n’y aurait plus qu’une alternative face au totalitarisme. Cela n’empêchera pas de perdurer en ce qu’il concerne le soutien à des dictatures comme au Chili avec Augusto Pinochet ou dans d’autres pays d’Amérique du Sud. L’idée tend surtout à soutenir une vision ultralibérale où les libertés individuelles sont mises de côté afin de laisser le marché dans son absolu gérer les différents problèmes économiques. Friedrich Hayek était dans ce sens, un économiste entre minarchisme et libertarianisme. Il faut tout de même le dire les ultraconservateurs, dont les liens actuels avec l’extrême-droite sont les mieux placés pour mettre en place cette dynamique, essaye de transformer l’ensemble des rapports afin d’aller vers un système pur en termes d’équilibre des marchés.

Donald Trump savait très bien ce qu’il faisait en terme de réformes économiques et de libéralisation des marchés. Ce dangereux multimilliardaire aux différents réflexes néofascistes était dans une dynamique où la “révolution libérale” débouche sur une vision absurde, c’est-à-dire sur la question d’une dictature forcenée. D’ailleurs, la limace orange telle qu’il faut l’appeler a débordé d’imagination dans l’aspiration des différentes “fake-news”. Ne revenons pas sur son quinquennat où par sa volonté eugéniste, il a tué 500 000 personnes. On se souvient très bien que ce dernier dans une vision mégalomane et hostile à la démocratie a organisé une tentative de coup d’état dans l’assaut du Capitole. Le vrai visage de l’extrême-droite reste présent. La démocratie apparaît comme un “moyen” de prendre le pouvoir afin de le séquestrer. Voilà, le vrai visage de l’extrême-droite. On pourra parler également de Vladimir Poutine, dont sa vision s’inscrit dans l’impérialisme (comme nous le voyons dans les massacres en Ukraine) et dans le totalitarisme en accord avec les oligarques russes.

Ainsi, les différents soutiens en France comme Hossam (dit Jean) “Messiha” de Donald Trump en ce qu’il concerne la politique et l’élection de Joe Biden soutenait des éléments de langage en soulignant que la “démocratie libérale” n’était autre que le communisme. De cette manière, le franco-égyptien considère la “démocratie” comme une position “communiste”. Cela montre bien que le partisan du Raïs préfère la dictature à un système démocratique avec ses défauts.

De plus, loin de comparer la France à l’Allemagne tout comme l’Union Soviétique, la question des extrêmes sous l’idée que le communisme est équivalent au nazisme cache la réalité des progrès sociaux liés à l’extrême-gauche. L’extrême-droite n’apporte aucun progrès, aucune perspective et s’enracine dans un discours contre la modernité. En partant de ce principe, la “révolution conservatrice” entend justement trouver une seule voix pour articuler qu’il n’y aurait qu’une seule alternative face aux extrêmes : le libéralisme conservatisme. Cela permet de continuer à ne souligner que la “Sécurité Sociale” en tant que vision impulsée par l’extrême-gauche et son système de fonctionnement. La réduction du temps de travail, le code du travail, l’interdiction du travail des enfants, etc.

Les personnes ayant ce type de réflexes s’inscrivent dans des relents passéistes, rétrogrades et savent très bien que les dynamiques les orienteraient vers une rupture de la France afin qu’elle revienne au 20e voir au 19e.

La Commune de Paris en 1871 se résume à la “liberté de la presse”, la “laïcité” ou encore “la liberté d’association” qu’il faudra attendre respectivement sous la Troisième République en 1888, 1905 et 1901. Autant dire que si l’extrême-gauche est un danger comme le disent souvent les conservateurs, ces derniers ont du mal avec les libertés au nom de la tradition. Mais les conservateurs et réactionnaires disent que la “Commune de Paris” était antidémocratique, ni plus, ni moins. D’ailleurs, Adolphe Thiers a préféré la “semaine sanglante” au nom de ses valeurs et dut broyer les “libertés collectives”.

Chacun pensera à partir de ces éléments ce qu’il voudra, mais dire qu’en France que l’extrême-droite et l’extrême-gauche, c’est la même chose revient à un manque de culture et danger pour l’avenir de la République. Cela revient à banaliser le discours de l’extrême-droite et à vouloir d’une certaine manière en finir avec les “libertés collectives”. Au moment où l’extrême-droite se situe au plus haut niveau que jamais, il convient de remettre à sa place les termes exacts pour mieux comprendre et tant pis si ça ne plaît pas aux militants de salon et habitués d’être derrière des écrans.

Lutter contre l’extrême-droite pour ne jamais oublier

Temps de lecture : 3 minutes

Nul ne pourra dire qu’il n’était pas au courant de la manière, dont se jouent les élections présidentielles. Je vis la lutte contre l’extrême-droite depuis plus d’une dizaine d’années, c’est-à-dire à partir du moment où j’ai commencé milité. Certes, il m’est arrivé de faire des bourdes comme chacun. Toutefois, j’assume pleinement ma position de militant progressiste, c’est-à-dire de combattre quotidiennement non pas une vitrine, mais l’intégralité des différentes idées.

Dès lors, il convient d’admettre que cette bataille sur le terrain des idées se réalise au travers d’une déconstruction minutieuse. De ce fait, le bulletin de vote dans l’urne se traduit clairement ne permet à aucun moment de se mobiliser. Il s’agit d’une valse sur le « politiquement correct ». Les libéraux reprenant une grande partie du programme identitaire, sécuritaire et social savent très bien qu’ils ont ouvert la boîte de Pandore. La réalité se traduit dans les faits par une « lepénisation » progressive de la macronie. En partant de ces éléments, les polémiques identitaires tous les trois mois s’enracinent à grappiller quelques voix à l’extrême-droite, mais cela caduque le fait de poser la stature d’Emmanuel Macron comme le sauveur.

Je le vois bien autour de moi, la crainte s’installe de façon progressive. Les personnes ont peur, ils savent très bien que le fait d’avoir l’extrême-droite au pouvoir déclenchera une réelle « guerre civile ». La démocratie de la Cinquième République n’a pas été pensée pour être un rempart contre l’extrême-droite, mais uniquement d’asseoir un « roi » ou une « reine » tous les cinq ans. Qu’on se console, ce n’est à aucun moment le président qui fait la politique, mais bien le Parlement, dont le mode de scrutin laisse songeur puisque la représentation nationale est mise à mal au travers des circonscriptions. Mais, le parti du président sortant y est retissant. Chacun assumera s’il est vraiment « démocrate » ou pas.

En banalisant sans cesse ses idées politiques, les politiciens néo-socialistes, néo-laïcs et néo-conservateurs ont réussi à « républicaniser » la perspective fasciste. Il convient de retrouver la réalité de l’ascension de Benito Mussolini, celui-ci se disait également « républicain » avant de prendre le trône pour y installer une dictature que certains historiens qualifient de « totalitaire ». L’usage d’une dialectique inscrite dans le corpus réactionnaire ne peut qu’ouvrir les vannes de l’extrême-droite. Dès lors, je crois sincèrement qu’il va falloir qu’Emmanuel Macron change de braquet, change de méthode.

Dans le même temps, je crois effectivement que son refus de débattre avec les autres candidats s’enracinent progressivement dans une « mégalomanie » de fond. Il est animé par une vocation tel le chanoine de Latran. Il porte un projet de société que sa base ne connaît pas. On peut dire que tous les doutes sont permis. De plus, il convient de souligner que le Maccarthysme ambiant se traduit sincèrement comme je peux le voir chez Volt par une droitisation de la société : Jean-Luc Mélenchon est l’extrême-gauche, mais Mitterrand (en 1981) avec un programme plus à gauche, c’est la « gauche de gouvernement ». Comprendra qui voudra. Il va falloir admettre que sans la « France Insoumise », Emmanuel Macron ne sera pas réélu. D’ores et déjà, il convient de faire comprendre aux macronistes que leur sectarisme risque de conduire l’ensemble de la France dans les mains de l’extrême-droite.

Les mesures « anti-sociales » afin de construire la « France du 21e siècle » basées sur le programme entre autres de l’extrême-droite laisse deux formes de lutte : 1/ la bataille des élections ; 2/ la bataille des idées. Dans cette dernière perspective, il convient de s’assurer de différents éléments : jamais l’extrême-droite n’avait été aussi puissante. L’approche d’Antonio Gramsci au travers de la dimension culturelle laisse présager que l’extrême-droite s’est même offert le luxe d’avoir deux partis politiques : l’un centré autour de la nation, l’autre autour de l’ethnie.

Dans cette dimension, il me faut réitérer que je suis « communiste ». Je ne lâcherai pas mes idées. Il convient de dire que les faits semblent têtus. Or, le « communisme en France » soutient nécessairement un réel progrès, là où le progrès n’avance pas. Enfin, il aurait fallu dissoudre le Front National à la racine. Les politiciens continuent progressivement de l’utiliser comme un épouvantail. À la fin, celui qui joue avec le feu finit par se brûler. Instrumentaliser l’extrême-droite, c’est légitimer l’extrême-droite.

Mon adhésion à Volt

Temps de lecture : 8 minutes

À ce jour, j’ai adhéré à un parti politique “Volt Europa” : un parti paneuropéen de centre-gauche. Cela est très réformiste et absolument pas communiste. Aurai-je trahi mes valeurs de vouloir une révolution ?

Les divergences avec Jean-Luc Mélenchon

Dans ce sens, il convient d’admettre que je commence à prendre conscience année après année que la révolution ne se passera pas au niveau national, mais au niveau européen. De là, je rejette les courants nationalistes qu’ils soient de droite comme de gauche. Le socialisme en tant que doctrine dans un état unique est voué à l’échec. Cela me paraissait évidemment qu’au travers d’un repli sur soi, rien ne pouvait fonctionner.

La candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidence de la République s’est construite sur des axes clairement différents des miens. La question de la critique d’une gestion de la crise sanitaire en disait long.

La “gauche radicale” (que certains de mauvaise foi par ignorance et crétinisme extrême-gauche) n’arrivait pas à réaliser une “convergence” entre tous les partis politiques. Non pas en raison d’une volonté de rassemblement les “sociaux-démocrates”, mais bien en raison d’une fracture en ce qu’il concerne les apports de la science. La fâcheuse question du “pass sanitaire” et de “l’obligation vaccinale” est devenue progressivement une habitude en lien avec la correspondance de la notion de la liberté.

Je me suis considéré comme en lien avec la science : j’ai fait deux vaccins puisque j’ai eu le COVID sans trop cogiter. Je savais ce que c’était que d’avoir mal partout, d’avoir des difficultés respiratoires, etc. Certes, je ne suis pas allé en réanimation et j’ai eu de la chance. Pourtant, nous étions face à des personnes qui s’inscrivaient dans une dynamique de refus de la “vaccination obligatoire” et des conséquences que cela pouvait avoir.

J’admets que je suis allé dans le contact contre les complotistes sur mon site Révolution et Libertés jusqu’à subir un harcèlement pendant des semaines en raison de la déconstruction d’une chanson d’une artiste complotiste et new-age.

Les “antipass” et “antivaxs” se sont mobilisés tous les samedi dans un continuum des Gilets Jaunes, ce mouvement poujadiste qui réclamait le démantèlement de l’Etat social. Autant dire que durant cette période, cela tournait clairement dans une dimension complotiste. Il s’agissait pour les individus de reprendre celui de la “résistance” face au nazisme. Or, Emmanuel Macron, bien que sur la voie qui mène progressivement vers le “néofascisme”, n’est pas comparable en ce qu’il concerne la logique vaccinale. Pourtant, nous avons vu le nombre de “Point Godwin” dans les rues, dont le mouvement QAnon. Dans les faits, l’idée de débattre de la “liberté” se retrouvait plus à utiliser le terme “libertay”. Le mouvement antivax était clairement libertarien. En effet, il convenait de souligner que “faire de la politique, c’est faire des choix“.

À parti de cela, il convient d’assumer que le fait d’aller vers la France Insoumise était hors de question. Trop d’éléments nous éloignaient. Puis, au niveau du communisme, il fallait rappeler qu’il s’agissait d’un programme très modéré. Nous étions dans une dynamique également où la transition écologique primait. Or, le communisme ne pouvait en aucune manière s’allier avec ceux qui manifestaient avec l’extrême-droite, il semblait nécessaire d’être cohérent, mais aussi d’être démocrate. La raison scientifique créait une séparation au sein de la gauche : la gauche scientifique et la gauche obscurantiste.

Les communistes savent très bien que le rôle de Jean-Luc Mélenchon advient comme un “effet d’espoir”, mais il est surtout un “personnage clivant”. J’avais quitté le Parti Communiste Français à une époque où je le trouvais trop mou. Or, ce que l’on peut dire réside dans le fait que les communistes de Colonel Fabien savent très bien en ce qu’il concerne la science et s’oriente toujours du côté scientifique. On pourrait disserter pendant des heures du reste comme le fait que Jean-Luc Mélenchon a soutenu également l’agriculture biodynamique, c’est-à-dire l’agriculture du nazi Rudolf Steiner.

Un communiste libre

Je me suis retrouvé au fil des années dans mes raisonnements à admettre que j’étais un OVNI en terme de politique. Il fallait assumer que je ne rentrai pas dans les clous.

À partir de ce moment-là, j’ai compris que mon militantisme résultait d’une forme d’arbitrage réelle dans différentes positions politiques. J’étais en dehors de toutes les structures politiques. Ainsi, il m’a fallu comprendre et contenir cette dimension : Je marchais seul, car j’avais fait le choix d’être dans une logique solitaire. Dès lors, il convient de structurer une pensée réaliste, j’étais dans l’opposition à la mandature d’Emmanuel Macron dans toutes ses dimensions dans un contexte objectif, c’est-à-dire tout ce qu’il ne concernait pas la “crise sanitaire”. J’avais des éléments à mettre en doute comme l’assistanat des entreprises perfusés des aides publiques.

Je me sens comme tout à fait en phase avec mes idées. J’ai été bercé par les écrits de Rosa Luxemburg. Il me semble nécessaire d’avouer que j’ai toute mon indépendance en termes d’écriture. Je suis libre comme l’air. Or, je crois sciemment que le communisme en tant que vision portée sur la société s’inscrit dans un “processus de transformation radicale” passant au travers de différentes étapes. La question de “libéraliser” la société devient une évidente au niveau des institutions afin de mettre en place une “démocratie ouvrière”. Cela fait grincer les dents les conservateurs ayant un pied dans le processus de direction depuis que le parlementarisme existe. Qu’importe, la nécessité de revenir au parlementarisme en France devient nécessaire. Je m’oppose à partir de ce moment au fait que le président soit élu au suffrage universel.

Un gâchis absolu

En raison d’une trahison sans nom, Emmanuel Macron a fait sécession du Parti Socialiste pour fonder un parti politique à son image politique : En Marche. Dans une logique Mégalomane, il a par ailleurs laisser dans sa communication les lettres “E” et “M” pour renvoyer à lui-même. Il s’agit dès lors d’un parti tourné non pas vers un projet de société, mais une seule personne, dont l’ambition était mégalomane. Puis, n’oublions pas qu’il a été élu en 2017 grâce aux voix des soutiens du néo-socialiste Manuel Valls et de ceux qui ont rejeté François Fillon en raison des sales affaires. Ainsi, il était un compromis entre un programme de fer et un programme minarchiste. À partir de cette dynamique, le centre-droit et la droite ultralibérale lui ont fait confiance. Mais il y avait cette dimension consacrée que le “libéralisme” était porteur du progrès. Cela s’est traduit par un vrai fiasco.

On voit très bien que le bilan d’Emmanuel Macron reste une profonde catastrophe. Sur tous les plans, il n’aura pas réussi à distiller une ambition profonde à réformer au travers d’un consensus. Il a réformé avec violence, énergie et fermeté. Ainsi, les transfuges des différents partis politiques se sont retrouvés dans un parti qui s’est orienté progressivement vers une droite libérale de ce qu’il y a de plus classique dans les différents pays. Ainsi, le parti présidentiel n’est pas si différent que le parti “Les Républicains”.

Emmanuel Macron aurait pu mener une politique “sociale-libérale”. Il faut comprendre que l’objectif d’Emmanuel Macron était que ça ruisselle de bas vers le haut. Il a mené un “socialisme pour les riches”, c’est-à-dire le capitalisme.

Il a mené une campagne néolibérale assez radicale d’ailleurs. La “droitisation de la société” s’est conclue par le fait que certains pensent aujourd’hui qu’Emmanuel Macron est de “centre-gauche” et le rempart contre les “extrêmes”. Une vison assez obsolète qui ne tient pas la route. Les conservateurs qui pensent que les extrêmes se rejoignent comme le dit si bien Hannah Arendt, dont son père philosophique n’est d’autre qu’Heidegger. Le refus de la modernité, le refus de dire les choses, le refus d’applique une politique sociale laisse entrevoir un président rabougri sur lui-même.

La seule mesure progressiste se résume à avoir mis en place la PMA après d’âpres batailles contre le conservatisme et la réaction propre à son électorat. On ne peut pas dire que pour un président qui a séduit l’électorat déçu du Hollandisme, son bilan soit meilleur. Il s’inscrit dans la lignée : Sarkozy et Hollande.

Entre 2017 et 2022, un chemin interminable s’est écoulé dans ma construction idéologique. Le mandat d’Emmanuel Macron s’achève sur un goût amer et des dizaines de scandales.

Les désastres de l’individualisme méthodologique

Au moment où je retravaille des articles destinés à des revues sur la thématique de l’individu, de l’individualisme, du “libéralisme radical”, je me rends bien compte que j’ai pu voir sciemment l’évolution du monde objectivement de 1997 à 2017. J’ai pu voir au travers d’une maturation politique et d’une prise réelle de recul. Rien ne sera plus jamais comme avant. Les maillons de la solidarité sont cassés les uns après les autres au profit d’un “néolibéralisme égoïste”.

Les conservateurs qui sont dans les réseaux favorisant l’entrisme afin de distiller des rhétoriques creuses savent très bien que la dépolitisation du débat politique et l’appauvrissement du langage permet de créer une novlangue afin de réduire la pensée. L’usage des mots reste une bataille politique. Dans ce sens, les incantations néolibérales pour permettre de relancer le pays sont clairement sous le signe de croyances abstraites. L’apparition de l’idée qu’en ramenant tout aux choix individuels, il se créerait une accélération et une libération de la croissance revient à un discours typiquement religieux avec des consonances évangélistes.

Dès lors, il semble nécessaire de voir qu’une autre stratégie pendant les périodes sombres que nous allons rencontrer nécessite un virage à 180 degrés. Nous avons besoin de progrès, d’une dynamique collective et d’en finir avec l’individualisme méthodologique, terrain de l’expansion de l’extrême-droite. En effet, en déconstruisant systématiquement les liens entre les personnes au travers d’un bulldozer juridique et suivant la loi d’un capitalisme sauvage. Les égoïsmes devenant une norme, les personnes pensent à eux, à leur personne et aux gains qu’ils gagnent immédiatement et non l’investissement de ce qu’ils gagnent.

Pourtant, il convient de ne souligner que d’Emmanuel Macron à Eric Zemmour, dans des proportions différentes (et des projets de société fondamentalement différents) : il s’agit d’un même programme pour quatre candidats différents. Au moins, les néolibéraux ont le choix selon la tendance qu’ils veulent choisir. Le choix de connaître : quel individualisme veulent-ils ? Quel repli identitaire veulent-ils ?

Le moment européen

Les moments qui constituaient la force du mouvement ouvrier, des luttes sociales et des manifestations se sont progressivement érodés. La volonté du “tous contre tous” au travers de la doxa actuelle ne peut permettre de faire briller une nation et encore moins un groupe de nation. Je vois très bien que le “rouleau compresseur” de l’Union Européenne demande une réforme globale et structurelle. Je ne me sens pas représenté dans cette dimension.

Mais il convient que le retour à la “nation” comme le soulignent les nationalistes de droite et de gauche serait encore pire. L’extrême-droite le dit qu’elle veut en finir avec le “couple franco-allemand”. Dans ces dimensions, nous vivons un carrefour européen en ce qu’il concerne la volonté d’un autre espoir et d’alternative.

Je crois dans ce ce sens que l’avenir de la France pour son progrès se réside à créer un parti progressiste en opposition aux libéraux et conservateurs représenté par le parti macroniste.

Dans une économie mondialisée, lorsque nous analysons concrètement les interconnexions entre les différentes économies, nous voyons parfaitement bien que les économies des pays sont liées entre elles au travers des échanges réciproques. La révolution ne peut réussir dans un “seul pays”. Elle se réalise au travers d’un groupe de pays, c’est-à-dire en question de réaliser une révolution européenne et non plus dans un seul Etat.

Une vision pragmatique du “libre-échange”

À l’époque actuelle, je crois entièrement au bienfait d’une vision réelle du “libre-échange”, non pas que je suis devenu un ayatollah de la mondialisation, mais dans les faits qu’elle permet de pointer du doigt un seul et même adversaire : le capitaliste, c’est-à-dire celui qui détient le capital de l’entreprise. Oui, je serai plus en faveur d’appliquer le principe de l’avantage comparatif afin de spécialiser les pays dans un type réel d’entreprise.

Je crois également, c’est peut-être utopique, mais qu’il ne faut plus compter sur la richesse au niveau de l’Europe afin d’accélérer une harmonisation sociale et bâtir une Europe sociale quand bien même si elle serait légèrement libéralisée. Je crois à une nationalisation de certains services publics comme le rail par la Commission européenne. Pour cela, il incombe de modifier les traités européens afin de les rendre dans l’air du temps. Il semble nécessaire de donner plus de souplesse, de flexibilité et d’autonomie aux différents Etats afin de créer un Etat fédéral.

Dans ce sens, il semble nécessaire de construire également une Union Européenne avec un réel projet européen démocratique, social et solidaire. Aujourd’hui, nous sommes dans une “guerre économique” entre les pays de l’Union Européenne. Ainsi, le “libre-échange” nécessite une régulation afin d’aller vers la théorie de Ricardo d’un “échange comparatif”. Les pays doivent se spécialiser au travers d’un compromis.

Il semble clairement nécessaire que la dimension en ce qu’il concerne un projet doit se baser sur une vision de progrès, une vision permettant de faire évoluer la société vers des jours meilleurs et non des jours où la guerre de chacun pour ses intérêts primes. Quand il n’y a pas d’espoir, ce n’est pas le progrès qui prime, c’est la réaction et l’ultraconservatisme.

Dans ce sens, je suis membre de Volt, j’assume pleinement ces éléments afin de construire une démocratie libérale en Europe sous la forme d’une fédération. Sans cette construction, nous n’aurions à aucun moment les différentes étapes pour créer l’Europe de demain. Les conservateurs feront tout pour freiner les grandes réformes afin d’aller vers l’unification de l’Union Européenne.

La traversée du désert

Temps de lecture : 7 minutes

Cet article est extrait d’une série d’articles (en l’occurrence le septième) mettant en avant mon parcours militant et mon cheminement intellectuel pour en arriver à ce que je suis devenu au travers d’une vision clairvoyante. Les analyses peuvent être subjectives et objectives.

L’heure du recul militant

Je me souviens très bien avoir lu un des textes de Lénine (sans que je ne sois adhérent au marxisme-léninisme tout comme un soutien à la révolution bolchévik) que le parti Bolchévik après la révolution de 1905 avait connu une longue traversée du désert au travers d’un manque d’adhérents. Dans ce cas précis, je me retrouve clairement dans cette manœuvre.

À bout d’idées politiques, il paraissait rationnel que mon objectif se transcrivait comme ce fût l’apanage afin de vivre un jour dans le dépassement du capitalisme. La société post-capitaliste, je l’imaginais dans une forme de “communisme” de bas en haut au travers d’un système d’assemblée. Tout cela n’était pas une utopie, mais la construction d’une lutte qui permettait réellement d’émanciper les travailleurs. Je me suis dès lors rapproché vers le “fédéralisme intégral”. Il s’agit une des raisons pour lesquelles je me rapprochai de Volt France.

De 2018 à 2021, je n’y voyais plus grand-chose. Bien sûr que la mandature d’Emmanuel Macron s’inscrivait dans une violence inouïe à l’égard des plus démunis (et s’il a la majorité à l’Assemblée Nationale, ce sera un bain de sang). De telle sorte que la société se fracturât comme jamais elle ne l’a été. Je voyais très bien ce qu’il se déroulait, ce qui se disait dans les différents mediums acquis au capitalisme. Les pauvres coûtaient trop cher, mais les plus riches devaient être arrosés en raison du fait que selon la croyance néolibérale : il créait de la richesse et la redistribuait. Or, le “capitalisme paternel” avait laissé place à un capitalisme sauvage. Emmanuel Macron s’enracinait clairement dans les pas de Thatcher et Reagan.

Une présidence autoritaire

Il aurait fallu relire de façon consciente le 10, Downing Street afin de mieux comprendre clairement l’approche de l’orage qui semblait se profiler à l’horizon. Dans ce sens, cette lecture s’enracinait particulièrement sous le signe que le “socialisme” apparaissait comme l’idéologie en bout de course. Karl Marx et Friedrich Engels pouvaient aller se rhabiller pour plusieurs années. Les conséquences pour une génération allaient être terribles. Le modèle actuel essayait de trouver ses différents modes afin d’être sur une trajectoire optimum. Je voyais très bien dans la démarche que je réalisais : le socialisme et encore plus le communisme était pestiféré par une partie de la population. Les temps allaient être durs. Un retour à la diète, retour à la précarité, retour à une explosion de la cohésion de la société s’annonçait comme la solution pour ceux qui ne “sont rien”.

Les répressions allaient bon train. L’objectif résidait dans le fait de créer un choc dans les consciences. Nous pouvions y passer à tout moment. Puis, nous avons vu un président remettre en place les “voltigeurs”. S’inscrire dans la ligne de Charles Pasqua en disait long. En effet, ces derniers avaient été dissous après la tentative de meurtre sur Malik Oussekine qui décéda peu de temps après. Les attaques devenaient évidentes : la coercition battait son plein.

Ainsi, il semblait évident que le fantôme du “plan Juppé” devenait nécessaire afin que la France gagne en compétitivité et revienne sur le plan international comme une grande Nation, c’est-à-dire dans le novlangue néolibéral comme une Nation mettant à genoux ses travailleurs et dégageant de la croissance pour la redistribuer à … ses actionnaires.

La question du commerce extérieur était très mauvaise et représentait la politique du président de la République : un désastre absolu. Le fait de s’inscrire dans “l’avantage comparatif” de Ricardo ne fonctionnait pas comme souvent.

L’une des craintes des “nationalistes” de droite se transcrit concrètement par une vision de déclassement de la Nation. De cette manière, les travailleurs ne devaient plus passer des journées très longues, mais des journées pour la patrie et la nation. Ainsi, la condition d’une pauvreté n’était plus à l’ordre du jour. Pendant ce temps-là, le régime se radicalisa fortement.

Le régime se radicalisait

Dans le même temps, il convenait de souligner que le mépris des “classes populaires” en disait long. Tous les outils des différentes luttes sociales avaient été brisés les uns après les autres. Il ne fait guère de doutes qu’au travers du “rouleau compresseur” d’un modèle économique, cela dénotait de façon pragmatique sa vraie nature. La “lutte des classes” avait laissé place à une guerre sans pitié.

Il faut le poser, la classe dominante était en guerre contre les salariés. Les médias dépendant des milliardaires servaient la “soupe” pour mépriser toujours un peu plus les personnes faisant la richesse de ce pays. À l’heure où l’on se moque de la “Pravda”, les différents relais du pouvoir et plus largement du capitalisme exerçaient sans faille un relai où l’information avait laissé place à la communication.

Certes, la France n’était pas l’Union Soviétique ou même la Fédération du Russie. Pourtant, les informations étaient martelées sous une forme précise afin que l’opinion de la “classe dominante” s’avérât être l’opinion du “bon sens” et in extenso celui de la “vérité”. Au travers de ces éléments, cela  résidait dans les chiffres liés à certains domaines étaient niés et comme disait Gérald Darmanin, il préférait le “bon sens” de son boucher-charcutier sur la question de la sécurité que les statistiques de l’INSEE par exemple.

Nous avions des “technocrates” hors-sol qui niaient clairement le rôle des sciences sociales. Pour cela, il y a eu différentes polémiques : “islamo-gauchisme”, “wokisme”, “cancel culture” et dernièrement la “woke culture”. Tout cela devenait pénible. Le gouvernement inventait des concepts afin d’effrayer une partie de l’opinion. Ainsi, la “gauche” a été accusée “d’islamisme”, de faire du “racisme antiblanc” au travers des réunions réservées, de soutenir la thèse liée au wokisme et finalement d’interférer dans la “suppression de la culture”. Tout cela était effrayant, mais cela ne reposait sur aucune base politique, scientifique, et même philosophique. Il s’agissait avant tout de slogans creux.

Cela permettait aux Versaillais de prétexter lutter pour un “universalisme” qui n’en n’était pas un. Le séparatisme lié à la macronie distillait son poison dans toutes les couches conservatrices de la société. Imaginez Marine Le Pen reprenant “mot à mot” le discours des lieutenants du président ne choquait plus. Une théorie et un fait n’existant pas s’amena clairement pour faire pression afin que la “gauche” disparaisse. Cela signifiait de détruire Jean Jaurès, Léon Blum et bien d’autres. Leur monde était le produit d’une “œuvre de l’esprit”. Je me demande d’ailleurs les raisons pour lesquelles : ils n’ont pas écrit un livre pour soutenir leurs thèses. Or, il ne pouvait démontrer ce qu’il n’existait pas. Là était un vrai dilemme.

Il convient dès lors d’utiliser des guillemets afin de soutenir que le vocable utilisé de la “droite gouvernementale” jusqu’à l’extrême-droite la plus radicale en disait long. Le fait de conquérir des bulletins de vote poussait le gouvernement à aller vers l’extrême-droite. Gérald Darmanin a soutenu dans un débat que Marine Le Pen était “molle”. Cela permet de sous-entendre que la vitrine du macronisme se situait à la droite du Rassemblement National.

On se moquait d’Emmanuel Macron, mais c’était sarcastique. Il avait un dessein terrible pour la France : une France forte contre les pauvres et faible avec les riches. D’ailleurs, n’était-ce pas un des slogans de Nicolas Sarkozy ?

Affiche de campagne de Nicolas Sarkozy : “la France Forte”

Le “nouveau monde” qui s’inscrivait dans “et de droite et gauche” penchait clairement vers la droite radicale. Cela était une référence au livre de Zeev Sternhell ni droite, ni gauche. À partir de quel moment, pouvions-nous dire que le modèle “néolibéral” s’enrayait fortement ? Chaque provocation laissait une forme de sidération. Il s’agissait de la fenêtre d’Overtone. Choquer dans un premier temps l’opinion puis glisser sur le fait que finalement cette idée n’était pas mauvaise. Si l’apanage s’inscrivait dans une utilisation régulière de l’extrême-droite pour bouger le curseur toujours plus à droite, la “droite gouvernementale” l’utilisait également.

La bataille des idées battait son plein et nous étions les victimes collatérales de cette vision. Puis il y eut la loi contre le séparatisme. Une loi odieuse qui permettait de dissoudre n’importe quel collectif au travers d’une procédure éclair. Le ministre de l’Intérieur était devenu un “Commissaire Politique”.

Je le soulignais dans l’article sur la GALE, cela permettait clairement de laisser le poison du néofascisme et du néonazisme distiller sa haine tout simplement dans le vieux Lyon par exemple. Or, ce que le misogyne ne pense pas : une idée ne se dissout pas. L’antifascisme dénotait un argument dangereux : l’antifascisme et la lutte contre l’extrême-droite étaient une menace pour la République. Le totalitarisme commence par des dissolutions et se termine par un seul parti, une seule vision, une seule doctrine. Ainsi, le “droit de vote” permettait de soutenir que la France était une démocratie. Il s’agissait d’un leurre.

Le poison anticommuniste

Penser le monde, penser le communisme au XXIe siècle s’avérait être un sport de combat. Combien de gigolos pensait que le “communisme” était en réalité une “crise d’adolescence” ? Pourtant, cela se voyait très bien que les “anticommunistes” étaient adeptes de thèses bien plus dangereuses : le grand-remplacement comme chez Pécresse. Le pire réside dans le fait que l’Île-de-France était dirigée par l’extrême-droite. Actuellement, candidate à la présidence de la République, son dessein pour la France s’éloigne progressivement.

Toutefois, la région qu’elle dirige se transforme de façon crescendo dans une région appauvrie, où les trains privés (gavés par l’argent public) sont en retard, mais dans le dogme lié au catéchisme néolibéral : il faut poursuivre la libéralisation afin d’aboutir à des oligopoles privés et faire de l’Île-de-France : une région attractive, mais expulsant les classes populaires en périphérie des villes. Une dimension pour gentrifier les villes se taille dans cette dynamique.

La réalité qui effrayait l’extrême-droite résidait dans le fait que l’extrême-droite tombe toujours dans le totalitarisme et dans la dictature alors que la gauche radicale et l’extrême-gauche permet une réelle transformation de la société vers une “démocratie réelle”.

C’était la classe dominante qui faisait la pluie et le beau temps. Nous étions revenus au XIXe siècle, et même avant. La méritocratie, symbole d’une vision qui soutenait l’ordre dominant se diffusait partout. Dans ce sens, la sélection battait à tous les niveaux. Nous (les travailleurs) savions que cette dernière permettait une “reproduction des classes sociales”. De telle sorte que l’accumulation du capital s’accroissait fortement.

Le cauchemar de millions de Français continuait. Les aides sociales diminuaient. Dans ce sens, la précarisation devint un véritable fléau. Tout était bon pour faire de la maille sur ceux qui n’en avait pas. Cela aurait dû créer une véritable révolution dans ce pays. Les riches pillaient les pauvres.

Et maintenant ?

Aujourd’hui, à moins de deux semaines des élections présidentielles, je me suis remis en selle afin de continuer ce que je sais faire de mieux : écrire, analyser et décortiquer. Il y aura de nombreux points à soulever. Aussi, je suis devenu végétarien afin de lutter contre le réchauffement climatique et la question du “droit des animaux”.

0:00
0:00