Je défends un modèle clairement communiste. Je ne doute pas un seul instant que mon positionnement très radical subira de nombreuses critiques quant à la défense d’autres valeurs : le progrès. Dans une vision très eurosceptique voire europhobe qui souffle sur une partie de l’Europe avec la montée des nationalismes, je ne pense pas que les valeurs d’un antifascisme petit-bourgeois notamment au travers de certains spécialistes de l’extrême-droite ne permettent entre autres de déconstruire le discours néofasciste. Ainsi, il semble nécessaire de s’opposer frontalement à cette politique en renouant avec les principes de la fraternité à travers les peuples. L’avantage réside dans le fait que Volt n’est pas un parti national, mais un parti trans-national pan-européen. On critiquera sans doute le fait qu’il soit clairement eurocentré.
Toutefois, l’aventure Volt se traduit nécessairement par une volonté de rupture au sein du communisme que je défends. En effet, je défends un communisme européiste aux antipodes d’un communisme europhobe comme nous pouvons le retrouver au sein du PRCF et de toutes les cliques staliniennes. L’aventure d’un autre monde tournera sous le prétexte pour dépasser la nation afin de créer une force commune et souhaitable. Karl Marx disait que “les ouvriers n’ont pas de patrie” dans son manifeste de 1847. Dans ces conditions, il convient dès lors aux ouvriers de s’affranchir de toutes notions de nation afin de se centrer vers un continent et plus largement à l’échelle mondiale. Les ponts entre les différents ouvriers de tous les pays se traduisent dans les faits par une volonté de s’affranchir des chaînes du capitalisme, mais plus largement de la reconquête des libertés collectives et individuelles. Dans ce sens, il semble nécessaire de construire un véritable Parti Ouvrier Européen. Cela causera certainement des divisions au sein du mouvement ouvrier franchouillard biberonné au poison du patriotisme et de l’autoritarisme.
Les conditions sont réunies pour que le lumpenprolétariat se traduit également par une vision foncièrement réactionnaire allant aux antipodes des revendications ouvrières. Cela permet entre autres à la société d’avancer tout en regardant dans le rétroviseur notamment en ce qu’il concerne la montée des nationalismes et du patriotisme. Les querelles identitaires qui agitent l’ensemble de l’Union Européenne se traduisent également dans les faits par une vision de vouloir en découdre du véritable projet authentique européen à dix mille lieux de la soupe néoconservatrice que l’on distribue à chaque élection afin de soumettre et rendre dociles les ouvriers du secondaire et du tertiaire.
La division des travailleurs selon leurs différentes nationalités ne peut qu’accentuer le sentiment d’un scepticisme vis-à-vis de l’Europe. “Les mauvais jours finiront” répètent en cœur l’ensemble des “prols” de l’Union Européenne, mais plus largement de tous les pays. Nous sommes au bord d’une fracture de générations. Alors que “le monde violent” du néolibéralisme et de l’ultralibéralisme pousse sans cesse vers les bras armés du néofascisme, il convient d’enclencher une véritable riposte à l’échelle européenne.
Il s’agit d’une mesure drastique visant à faire face à la montée d’un courant engageant le “Frexit”, c’est-à-dire la sortir de la France de l’Union Européenne comme il peut être défendu au sein des partis de la gauche radicale, mais aussi au sein de l’extrême-droite. Le Brexit a été un cataclysme pour l’ensemble des citoyens européens voyant que le projet européen pouvait subir de nombreuses foudres au nom de différents arguments dangereux. Bien que l’Union Européenne ne soit pas forcément le havre de paix tant voulu par les travailleurs puisque la Commission Européenne pratique une “guerre de classes” sans merci contre les “prols“. Il convient de faire pression à l’échelle européenne afin de réorienter la Commission Européenne vers un autre projet de fond. Sans lequel, l’Union Européenne deviendra une Union Européenne compatible avec les différents nationalistes et ultralibéraux. Dès lors, nous assisterons inlassablement au déclin de l’Union Européenne tout comme du grand projet de créer un “Europe Fédérale”. Évidemment, je me positionne nécessairement dans le “fédéralisme intégral” tout comme une “République fédérale” et “communarde”.
Le fait que la Commission Européenne marche dans les pas de Thatcher, d’Hayek et d’un certain Trump souligne davantage le tournant néoconservateur et profondément réactionnaire d’une Europe au profit des bourgeois, des actionnaires et des patrons. Dans ce sens, rien de progressiste ne peut émaner d’une alliance entre les différentes droites. Au contraire, une forte disparité s’inscrit dans “une nuée ardente”. L’objectif inavoué reste dans le fait de créer un véritable paradis fiscal avec les plus sceptiques de l’Union Européenne. Autrement dit, le gratin obscurantiste semble s’emparer de cette question afin de faire de l’Union Européenne, non pas un “havre de paix”, mais une “guerre contre les classes populaires”. Je le racontais dans un précédent article. Il y a au sein de l’Union Européenne une peur fantasmagorique du “péril rouge“. Bien que je ne soutienne pas une liste avec l’étiquette communiste au sein de Volt France. Il me semblait tout de même nécessaire pour soutenir un “projet révolutionnaire” garantissant un véritable “havre de paix” vis-à-vis des classes populaires et laborieuses.
L’Île-de-France, une région fondamentale au sein de l’Union Européenne a besoin d’un véritable projet qui ne soit pas orientée vers différentes cliques opportunistes afin de reprendre la chanson de Jacques Dutronc. Dans ce sens, il fallait une véritable rupture avec les dogmes poussiéreux d’une région dirigée par l’austérité, le financiarisme et le clientélisme nauséabond. La majorité sortante n’a pas de programme pour notre grande région. Dans ce contexte, il semblait nécessaire d’apporter une pierre d’édifice afin de démolir le mur du “vieux monde”. J’aspire à une grande Europe fédératrice avec un véritable projet proche de ses concitoyens et non une Europe destructrice s’alliant avec les pires partis politiques afin d’imposer au fer blanc des politiques foncièrement ancré dans un autre temps. L’avenir appartient à cette “nouvelle génération” de citoyens solidement ancré dans la défense des libertés publiques. Dans ce sens, il convient de reconstruire les anciens débris que nous a laissé l’Île-de-France sous la mandature précédente afin d’orienter vers un autre projet.