Il y a quelque temps, j’écrivais un article sur l’obligation vaccinale (évidemment, j’étais pour !), outil fondamental et nécessaire pour faire face au variant Delta. Le variant Omicron contamine entre 70 et 100 000 personnes par jour. Nous sommes dans une diffusion plus importante que la première vague. Personne ne souhaite un nouveau confinement dur. Personne ne souhaite revenir à être cloisonné chez soi. Personne ne souhaite revivre une privation de liberté d’aller et venir. Mais pourtant, ce cheminement pris par les “complotistes” de la première heure qui hurlent à la “dictature sanitaire” en dit long sur les différents “bouillons de culture”. En effet, les mesures drastiques étaient considérées par ces personnes comme des atteintes aux “libertés naturelles”, c’est-à-dire le “droit de contaminer”. Si ce dernier peut paraître particulièrement sombre et profondément ancré dans “l’individualisme méthodologique“. Ils dénoncent le “systèmeuh”, mais ne savent en rien le caractériser, ni même le borner.
La rhétorique de se mobiliser contre “le système” reste une phraséologie bien connue : Das System. En effet, les nazis nommaient tout leur combat en y faisant référence. Est-ce un hasard ? Les antivaccins se prennent souvent les pieds dans une certaine contradiction. Leurs théories restent paradoxales dans la plupart des cas.

La locution des antivaxs reste également en lien avec le fait qu’ils se sont embourbés dans une “cause” qui n’a ni queue, ni tête. La vaccination existe depuis des siècles, nous avons clairement assez de recul à ce sujet. Les points de Godwin déferlent. Les “Jean Moulin 2.0” ou encore la falsification de la “Rose Blanche” en dit long sur la culture réelle. En effet, la réalité s’enracine autrement : l’extrême-droite construit autour des différentes théories s’enracinait clairement dans le mouvement qu’il considère : le macronisme serait un nazisme. Des thèses farfelues sont objectivement défendues au travers d’un ensemble de montages de photos et de vidéos. Le fameux “mille feuilles argumentatifs” est mise en place afin de perdre le curieux. Toutefois, la réalité : Sophie Scholl, tout comme Jean Moulin se battait contre le totalitarisme. Or, la vaccination a été utilisée par le Troisième Reich comme d’un outil visant à décimer les peuples que les nazis jugeaient inférieur alors que le gouvernement le pose de façon gratuite à tous dans le cadre d’un universalisme. Bien que le gouvernement soit tenté par une vision fascistoïde au niveau de la société ; sur la question de la vaccination, il a une position objective universaliste.
Au moment où le gouvernement s’enracine progressivement dans une volonté de transformer le “pass sanitaire” en “pass vaccinal”, les obscurantistes de la première heure se sont mis à y voir une “société de contrôle”. De l’extrême-droite à l’anarchisme, les revendications de la “libertay” se sont ralliées les unes après les autres. Ainsi, un bout de papier qui permet d’accéder aux différents loisirs serait une marque de contrôle. Pourtant, rien n’est dit sur la “carte bancaire”, dont nous nous servons tous les jours, les cartes de magasin, la carte de la Sécurité Sociale, les fadettes des téléphones mobiles ou fixes, etc. Nous vivions bien avant dans une “société de contrôle généralisé”. Je ne parle même pas des différentes lois codifiant l’état d’urgence sécuritaire où les opposants étaient vus comme des “gauchistes”. Nous étions une “menace”. Certains nous considéraient comme des “parias”.
Dès lors, la surveillance généralisée en dit long sur ce qu’il existe déjà sans parler en fin de compte des nombreux fichiers au sein du ministère de l’Intérieur. Nous sommes tous fliqués. On ne compte pas les caméras de surveillance dans les lieux publics et privés. On ne compte pas les lois sécuritaires, les unes à la suite des autres au nom du populisme sans grande opposition de nos valeureux soldats de la Liberté. L’hypocrisie est bien là. Les antivaccins, même s’ils sont des millions ne représentent qu’une partie de la population. Alors, il faut certes défendre les “minorités”. Or, cette “minorité dangereuse” rappelle sans cesse qu’elle œuvre à la prolifération des différents variants. Dès lors, elle combat le retour à la norme. Il s’agit d’une profonde cruauté au nom d’un dogmatisme déraisonné de tout élément pragmatique et irrationnel. C’est peut-être cruel ce que je vais dire, mais ces personnes ont le droit de vote. C’est particulièrement inquiétant. Alors, il n’est pas question de mettre le “pass vaccinal” comme élément pour voter, mais les élections poseront problème à un moment donné en lien avec la loi.

Les opposants à la vaccination nous expliquent sans cesse que le vaccin qui modifierait l’ADN. Les grands savants biberonnés à la culture “QAnon” inventent toutes sortes de théories farfelues. Autrement dit, cela permet de donner des gages. Ils font leurs propres recherches, mais sans esprit critique : ils s’endoctrinent entre eux. Qu’on soit d’accord ou pas des “bulles” qui se créent sur les “réseaux sociaux”, le fait de rester dans “l’entre-soi” afin d’éviter les contradictions en d’autres termes nous serions des “moutons” ou des “brebis” reprenant la phraséologie biblique pour suivre le berger Emmanuel Macron.
Dans leur fonctionnement de logicien, toute personne ayant une position “pro-vax” est associé à un animal … Quand bien même les travaux trouvent de nombreuses qualités similaires à l’être humain.
Dans la webradio dans laquelle je suis en tant que bénévole, je vois très bien que la culture scientifique n’est pas abordée pour tous. Les individualistes qui ne voient pas plus loin que leur bout de leur nez, sont légion. Or, c’est cette France profonde en rupture avec la science qu’il faudrait convaincre, mais l’endoctrinement étant trop profond, il pense qu’il s’agit d’une volonté “de les emmerder”. Pourtant, la réalité reste clairement sinistre, les opposants aux gestes barrières et à la vaccination seront les premiers à bouffer du pissenlit par les racines. Le drame est là.