Dans cet article, je vais tenter une introduction générale à ce blog sur des éléments nécessaires pour comprendre ma philosophie politique et mes idées qui seront développées tout au long de l’année 2025 en essayant d’y faire un espace « safe » et argumenté.
J’ai trouvé une vie vraiment différente
Une hospitalisation clairvoyante

Au carrefour de la vie, je me retrouve dans ma 33ᵉ année d’existence. Je vis actuellement avec un chat nommé Ventousio. Ce chat est le deuxième que j’adopte. Il ne prend pas le relai de Chiffonnette dite Chiff, mais d’une aventure personnelle et intime. En effet, Ventouse à l’origine, je l’ai adopté quasiment à sa naissance, puis l’histoire a fait que ce soit un mâle d’où Ventousio, mais tout le monde l’appelle « Ventouse » sauf moi.
Un matin, je devais passer au laboratoire faire un test PCR et le laborantin ne venait pas, car il fallait un infirmier. Je suis rentré et j’ai appelé le SAMU. La veille, j’étais allé voir un médecin en ville en urgence où il m’avait diagnostiqué une crise d’asthme assez sévère. On m’a transporté vers les urgences. La situation était assez loquace, j’avais appelé le travail à 2h00 du matin en expliquant que je commençais à désaturer. J’ai été admis en urgence en pneumologie et mis rapidement sous aérosol.
De cette épreuve, j’en tire une leçon de vie merveilleuse et une prise de conscience très légère. Je me prenais la tête sur des choses très futiles et qui ne me concernait pas directement. Pourtant, sous mon masque à oxygène, je n’ai cessé de lutter pour la vie et le progrès.
J’ai pris beaucoup de recul. En effet, un moment donné, le médecin réanimateur m’a proposé l’intubation si la situation continuerait de se dégrader. Nous ne sommes pas dans « Urgences » ou encore dans « Grey’s Anatomy » (que j’aime beaucoup), mais dans la réalité. Dans ce carrefour, le pronostic vital avait commencé à être engagé. Je ne savais plus vraiment ce qu’il allait advenir, j’avais un peu peur, mais j’étais aussi en même temps serein.
Une sensation très paradoxale m’avait envahi. J’avais plus peur de l’avenir de mon petit Ventousio que ma propre vie en réalité. En effet, le félin avec qui je partageais ma vie se retrouvait dans un appartement fermé. Je me demandais ce qu’il allait se passer pour lui, j’étais parti en urgences, je n’avais même pas pris d’affaire avec moi.
Pourquoi continuer à faire de la Politique ?
Depuis 2011, j’ai fait en engagement en police sous des formes variées. Entre collectif, mouvement de jeunesse, parti politique et association, je crois que j’ai fait le tour des différentes formes d’actions pour soutenir une parole et des idées politiques qui n’ont pas véritablement changé au fil des années, mais comme le bon vin, se sont affinées avec le temps.
Je crois vraiment dans la puissance du collectif et de la mise dans le commun, cela va dans un cadre économique, mais aussi de propriété via la défense des logiciels « libres » autant que possible. Dans notre société, il est mal vu d’être communiste et j’ai même entendu tout et n’importe quoi à ce sujet, notamment au travail. Pourtant, je le réitère, les lectures par le passé, notamment Rosa Luxemburg m’ont profondément marqué par son intelligence, sa rigueur et sa simplicité. Dans un moment difficile de ma vie, j’ai effectivement lu une partie de ses œuvres complètes et cela m’a profondément chamboulé comme le texte « dans l’asile de la nuit« . Ce qui m’avait frappé dans ce dernier résidait que la situation différée d’un siècle n’avait sensiblement pas changé.
Il est vrai que le destin funeste de Rosa Luxemburg semble faire froid dans le dos, mais il rappelle aussi l’actualité contemporaine. Le SPD a toujours trahi les masses comme le Parti Socialiste en a fait de même et encore plus dans l’Assemblée Nationale de ces derniers jours. J’ai fait preuve de radicalité dans mes lectures, non par volonté de « pureté militante », mais parce que la situation incombe de revenir à des bases dialectiques simples et matérialistes. Qui voudrait une société plus humaine, plus partageuse avec de meilleurs services publics ? Beaucoup de monde, mais la contradiction s’avère que nous allons vers un antagonisme actuel.
Le travail m’a permis aussi de mieux comprendre mon statut de « prolétaire » ou de « salarié » dans n’importe quelle boite ou association pour laquelle j’ai travaillé. On nous explique souvent que nous sommes irremplaçables, mais en réalité : nous ne sommes que des variables dans un tableur où quand il manque une personne, cette dernière est remplacée par une autre. Parfois, je me demande fréquemment la raison pour laquelle je suis aide-soignant et je me sacrifie progressivement à cet effet pour peu de chose.
Mon Humanisme face à la réaction déshumanisée
Dans mon travail d’aide-soignant, j’essaie d’être humble par rapport à la vie qui ne tient qu’à un fil et je prends acte des nombreuses conversations humaines que j’ai avec les résidents. Une personne à qui j’ai demandé un jour si ça allait la veille de mourir, la résidente m’a répondu avec le sourire : « ça va ». Ce sont les petits détails a priori anecdotiques qui me redonnent espoir dans l’Humanité et dans l’espèce à laquelle j’appartiens. L’espérance aussi va avec des jours meilleures, entrevoie une éclaircie dans un monde où la morosité s’advint comme une réalité. J’ai foi dans l’intelligence collective.
Le 20 janvier, Donald Trump de nouveau au pouvoir
Pourtant, l’actualité ne tend pas vraiment dans cette intelligence, notamment aux États-Unis d’Amérique où « l’Idiotie Artificielle » semble devenir une norme. Dans ce contexte, je remarque également que nombreux commentateurs paraissent surpris que les géants de la tech se soient ralliés à l’extrême-droite avec la possibilité de revendre aux nouveaux nazis les données personnels sous une forme de collaboration étroite dangereuse mettant en péril notre vie privée. Dans ce monde où la « post-vérité » domine, affirmer une vérité argumentée sur des faits matériels s’inscrit dans un « esprit révolutionnaire ». De même, les idées de « progrès » deviennent source de « révolution » face à une « réaction » totale.
L’un des slogans « Mass Deportation Now » aurait dû choquer l’Amérique avec cette référence de « déportation ». Le nettoyage ethnique de l’Amérique repose sur des valeurs de purification de cette dernière, c’est-à-dire empreinté à l’eugénisme et aux admirateurs d’Adolf Hitler. Il n’est pas question de discuter de la stratégie des chiffres qui s’avèrent une bataille interne des néo-nazis américains, mais clairement d’une autre vision, le programme économique global du parti « MAGA » (qui n’a plus rien à avoir avec le « GOP ») se retrouve dans la volonté d’aller vers la banqueroute et le défaut de paiement. Allons-y dans la joie et la bonne humeur pour que l’économie « mondialisée » s’effondre.
L’antisémitisme soutenu par le centre
Ces derniers jours, un antisémite, raciste, négationniste et tortionnaire est décédé. On aurait pensé qu’en 2024, Jean-Marie Le Pen aurait eu le soutien uniquement de l’extrême-droite et des néo-nazies, mais le centre lui a rendu hommage en allant jusqu’à sa messe funéraire. Cela permet de savoir où se situe le centre aujourd’hui, c’est-à-dire à l’extrême-droite et de facto profondément antisémite. Pourtant, un paradoxe se crée : ces mêmes personnes soutiennent que les progressistes sont antisémites et cela ne les dérange pas de soutenir un nostalgique de la Waffen-SS et des massacres d’Oradour sur Glane comme de Tulle.
Il faut dire que la guerre asymétrique entre les Gazaouis et Israël mené par les négationnistes du Likoud ne leur pose aucun problème de conscience. L’essentialisation des Juifs menées par la quasi-totalité du centre jusqu’à l’extrême-droite reprenant les thèses de Benyamin Nétanyahou sont dangereuses. En effet, celui-ci porte un discours profondément antisémite et soutient même le révisionnisme. Peut-être que Vincent Reynouard aurait sa place autant que « historien » (autoproclamé) auprès de ce dernier. Par contre, on n’oublie pas que le père du premier ministre israélien partageait exactement les mêmes idées que Jean-Marie Le Pen. La boucle est bouclée.
J’ai vu pendant trop souvent des propos n’ayant pas leur place dans le « champ républicain », mais comme le champ républicain a volé en éclat par le soutien du centre avec l’extrême-droite, il convient de créer un front plus large en englobant la galaxie des parties du centre comme des partis d’extrême-droite. L’Histoire nous a déjà démontré pas mal de choses à ce sujet. Il est très dangereux d’un point de vue politique de soutenir les humains à Gaza au point de perdre son travail, d’être condamné pour apologie du terrorisme, et bien d’autres créations juridico-politiques des procureurs.
Les représailles se retrouvent aussi glaçant sur la vague réactionnaire qui s’est abattue sur la France où le monopole du révisionnisme historique tout comme le soutien à une personne sous mandat d’arrêt internationale de la Cour Pénal International pour crime de guerre et crime contre l’Humanité dans un contexte de génocide avéré ne semble pas poser de problème à ces personnes. S’ils soutiennent des génocides au Moyen-Orient, on laisse deviner ce qu’ils sont capables de faire s’ils appliquent leur programme en France.
Des meilleurs lendemains
En attendant, je crois sciemment que l’époque que nous traversons s’avère particulièrement difficile. Je le constate à bien des égards. Nous sommes sur un registre où beaucoup de choses nous touchent et le registre émotionnel s’avère omniprésent. Or, je crois que la « réaction primitive » par rapport à des sujets qui nous horrifient parais être l’idée phare de ce que je rejette.
Dans ce sens, j’ai abandonné « X » (ou anciennement « Twitter ») pour cette raison depuis plusieurs années et je m’en porte vraiment bien. Certains ont choisi de migrer sur BlueSky d’autres sur le Fediverse via Mastodon. Je suis sur une instance Sharkey du Fediverse et cela me va très bien. Je passe peut-être beaucoup de trop de temps dessus, mais je ne me sens pas pris au piège par ce dernier.
Ce réseau ne permettait plus de réfléchir et de s’exprimer normalement, mais pire il nous prenait en otage afin de satisfaire les appétits d’un libertarien ultra-réactionnaire. Après l’orage, l’ouragan, vient toujours un monde meilleur basé sur la solidarité et l’entraide, car nous sommes des animaux sociaux et le nier revient à remettre en cause ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes.